Les textes présentés ici ont pour objet de constituer une documentation de fond sur les principaux sujets relatifs à l’activité de JCall. Ces dossiers s’enrichiront au fil du temps, et un classement thématique en facilitera la consultation.

 

L’Initiative de Genève 

Les éléments d’un accord politique selon la logique «deux peuples, deux États» ont été ensuite formalisés, au terme de deux ans de négociations, par un groupe de travail connu sous le nom d’Initiative de Genève, composé d’Israéliens et de Palestiniens ayant exercé de hautes responsabilités dans leurs sociétés respectives.

Le document rendu public le 1er décembre 2003 par l’Initiative de Genève repose sur la coexistence de deux États indépendants, l’État d’Israël et l’État de Palestine, qui entretiendront des relations diplomatiques pleines et entières, chacun reconnaissant la souveraineté et l’intégrité territoriale de son voisin, avec des dispositions spécifiques pour assurer la sécurité de l’État d’Israël.

Les frontières seront basées sur les lignes de 1967 (la «ligne verte»), avec des ajustements mineurs se traduisant par un échange de territoires équivalents en superficie. Du fait de ces ajustements, la grande majorité des Israéliens vivant aujourd’hui au-delà de la «ligne verte» n’auront pas à être délogés, la portion de territoire où ils se trouvent devenant partie intégrante d’Israël.

La ville de Jérusalem fera l’objet d’un accord spécifique, aux termes duquel chacun des deux États y aura sa capitale – l’État Israël dans la Jérusalem juive, l’État de Palestine dans la Jérusalem arabe.

Les réfugiés palestiniens pourront choisir de s’établir définitivement dans le futur État de Palestine, et ils recevront en outre des indemnités; s’ils souhaitent s’établir dans des pays tiers, y compris Israël, ce sera aux pays d’accueil d’en décider souverainement.

L’accord ainsi conclu mettra un terme définitif à toute revendication, territoriale ou autre, entre les deux parties. (…)

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L’initiative Nusseibeh-Ayalon pour la paix entre Israéliens et Palestiniens (2003)

Ce document très bref fut rendu public le mercredi 25 juin 2003, au cours d’une conférence de presse à Tel-Aviv, par Sari Nusseibeh, ancien représentant officiel de l’OLP à Jérusalem, qui était alors le président de l’université palestinienne Al-Quds, et Ami Ayalon, ancien général de Tsahal, qui dirigea entre 1996 et 2000 le service de sécurité intérieure israélien (Shin Beth). Sari Nusseibeh et Ami Ayalon, après avoir tenté vainement de faire endosser leur initiative par les dirigeants israéliens et palestiniens, continuèrent d’agir chacun dans son propre cadre national. 

Déclaration de principes
1. Deux États pour deux peuples
Les deux parties déclarent que la Palestine est le seul État du peuple palestinien, et qu’Israël est le seul État du peuple juif. (…)

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Le boycott d’Israël est une arme indigne

Tribune publiée dans le quotidien Le Monde daté du 1er novembre 2010 par des personnalités du monde politique (dont François Hollande, Manuel Valls et Bertrand Delanoë), intellectuel (dont Bernard-Henri Lévy, Alain Finkielkraut et Pascal Bruckner) et artistique, ainsi que par des responsables de JCall.

Une entreprise commence à faire parler d’elle en France, consistant à promouvoir un embargo d’Israël tant dans l’ordre économique que dans celui des échanges universitaires ou culturels. Ses initiateurs, regroupés dans un collectif intitulé Boycott, désinvestissement, sanctions, ne s’embarrassent pas de détails. Au vu de leur charte, tout ce qui est israélien serait coupable, ce qui donne l’impression que c’est le mot même d’Israël que l’on souhaite, en fait, rayer des esprits et des cartes.

L’illégalité de la démarche ne fait pas de doute et la justice française ne tardera pas à la confirmer. Mais la justice sera bien en peine de sanctionner ce qui est essentiel dans cette affaire. C’est pourquoi, nous, associations, citoyens de tous bords, acteurs de la vie de notre pays, tous également attachés à la paix au Moyen-Orient et, donc, à l’avènement d’un Etat palestinien viable et démocratique aux côtés d’Israël, nous sommes convaincus que les boycotteurs se trompent de combat en prenant le parti de la censure plutôt que celui de la paix, celui de la séparation plutôt que celui de la possible et nécessaire coexistence – celui, en un mot, de la haine et non de la parole et de la vie partagées. (…)

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Qu’est-ce que le sionisme?

Une introduction à la signification du mot «sionisme», pour faire la lumière sur un sujet où les manipulations sont devenues d’usage courant.

Inventé vers 1890, donc bien après l’apparition du sionisme contemporain en tant que courant d’idées (au milieu du dix-neuvième siècle) et après les débuts de l’émigration sioniste vers la Palestine ottomane (dans les années 1880), le mot «sionisme», dérivé du nom désignant dans la tradition juive Jérusalem et par extension le pays d’Israël, s’applique à une mouvance encore informe ayant en commun l’aspiration juive au retour en terre d’Israël. Avec la création de l’Organisation sioniste mondiale (OSM) en 1897, sous l’impulsion de Theodor Herzl, le mot reçoit sa définition dans le programme de l’organisation: «Le sionisme aspire à la création, en Palestine, d’un foyer pour le peuple juif garanti par le droit public».

Cette belle simplicité, cependant, sera de courte durée. Au cours du demi siècle qui suit, on assiste à une véritable explosion dans les usages de ce mot. Des milliers d’organisations juives engendrent autant de déclinaisons possibles du mot «sioniste». (…)

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Itzhak Rabin: son dernier discours

 

Le 4 novembre 1995, quelques minutes avant d’être assassiné, Itzhak Rabin prononçait un discours lors d’une manifestation pour la paix, sur la grande place de Tel-Aviv qui, depuis, porte son nom. Voici le texte de ce discours, qui devrait inspirer tous les successeurs de Rabin à la tête de l’Etat d’Israël.

Permettez-moi de vous dire que je suis profondément ému. Je souhaite remercier chacun d’entre vous, qui êtes venus ce soir manifester contre la violence et pour la paix. Ce gouvernement, que j’ai le privilège de diriger avec mon ami Shimon Pérès, a décidé de donner une chance à la paix – une paix qui résoudra la plupart des problèmes d’Israël.

Pendant 27 ans, j’ai été soldat. Tant qu’il n’y avait aucune chance pour la paix, j’ai combattu. Je crois qu’aujourd’hui il existe une chance pour la paix, une grande chance. Nous devons en profiter, pour tous ceux qui sont présents ici et pour tous ceux qui sont absents, et ils sont nombreux.

J’ai toujours pensé qu’une majorité du peuple aspirait à la paix et était prête à prendre des risques pour elle. En venant ici ce soir, vous démontrez, ensemble avec les nombreuses personnes qui n’ont pas pu venir, que le peuple désire sincèrement la paix et s’oppose à la violence. (…)

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Vers une reconnaissance par la France de l’Etat de Palestine?

En décembre 2014, dans deux résolutions qui diffèrent légèrement l’une de l’autre, l’Assemblée nationale et le Sénat affirment «l’urgente nécessité d’aboutir à un règlement définitif du conflit permettant l’établissement d’un État démocratique et souverain de Palestine en paix et en sécurité aux côtés d’Israël, sur la base des lignes de 1967 avec Jérusalem pour capitale de ces deux États et fondé sur une reconnaissance mutuelle».

Les deux résolutions ne valent pas reconnaissance de l’Etat de Palestine, car un tel acte relève du seul pouvoir exécutif. Mais le gouvernement français – dont on sait qu’il a été associé à la rédaction de ces textes – pourra s’appuyer sur la volonté ainsi exprimée par les représentants du peuple afin de relancer l’action diplomatique pour la paix au Proche-Orient. La reconnaissance formelle, évoquée par les deux chambres du Parlement français, serait alors un des éléments de l’intervention de la communauté internationale pour une solution au conflit israélo-palestinien.

Avant le vote des deux résolutions, JCall a exprimé son soutien à une telle démarche, qui doit déboucher sur une reprise du dialogue direct entre l’Etat d’Israël et les représentants du peuple palestinien.

On trouvera ICI la résolution adoptée le 2 décembre 2014 par l’Assemblée nationale, et ICI la résolution adoptée le 11 décembre 2014 par le Sénat, chacun des deux textes étant précédé de l’exposé des motifs présenté par ses auteurs.