JCall demande la reconduction du gel y compris à Jérusalem Est.

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La demande du gouvernement israélien d’exclure Jérusalem Est de l’accord sur la prolongation du gel de la colonisation est aujourd’hui un obstacle majeur à toute reprise de négociations directes entre les deux parties. Une telle exigence revient à accepter de facto l’annexion de la ville par Israël ce qui est évidemment inacceptable tant pour l’Autorité Palestinienne que pour la communauté internationale.

Se référant aux accords d’Oslo stipulant que la question de Jérusalem serait traitée ultérieurement, certaines personnes au sein de la communauté juive en France, affirment que la ville serait donc « implicitement » sous souveraineté israélienne, et qu’en conséquence les constructions y seraient parfaitement légales. Il convient de leur rappeler que la notion de souveraineté implicite n’a aucune valeur juridique. En termes de droit international Jérusalem Est est logée à la même enseigne que la Cisjordanie. L’une comme l’autre sont des territoires occupés. Les qualifier de l’épithète « disputés » n’y changera rien : quel que soit l’adjectif qu’on leur attribue, la Cisjordanie, tout comme Jérusalem Est ne font pas légalement partie de l’Etat d’Israël. Cette demande d’exclure Jérusalem Est est d’autant plus inacceptable que ce qui s’y passe en ce moment, est aussi dangereux qu’intolérable. De plus en plus, les colons y construisent sans autorisation, en plein cœur des quartiers arabes, et s’y installent malgré les décisions de justice réitérées décrétant l’illégalité de ces constructions. Ces mêmes colons organisés et structurés procèdent parallèlement à des achats, douteux au plan légal, de biens palestiniens dont ils font ensuite expulser les locataires. Pas plus tard que cette semaine, une famille a été ainsi mise à la rue dans le quartier de A-Tur. Une autre de leur tactique consiste à aller en justice pour réclamer la reconnaissance de titres de propriété datant d’avant 1948, et ce, toujours dans le but d’évincer les habitants palestiniens au profit de colons. C’est le cas notamment à Sheikh Jarrah.

Toutes ces actions parfaitement planifiées et coordonnées ont un seul objectif : couper les quartiers arabes de la vielle ville de ses faubourgs immédiats. Le but est clair, il s’agit pour les colons, avec la bénédiction du gouvernement, d’empêcher à tout prix, le partage de Jérusalem, et par là même de rendre impossible toute solution globale et durable du conflit.

Nous nous opposons à cette colonisation rampante et appelons le gouvernement israélien à décréter une reconduction du gel y compris à Jérusalem Est. Nous appelons aussi l’Autorité Palestinienne à accepter de reprendre les négociations directes. Nous attendons de l’administration américaine qu’elle continue sans relâche son implication avec la détermination nécessaire jusqu’à la conclusion d’un accord global.

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