COMMUNIQUÉ 30 Mai 2010

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Quatre semaines après le lancement de notre appel, plus de 6000 personnes l’ont déjà signé. La large couverture médiatique qu’il a reçue dans beaucoup de pays, de la Turquie au Canada, ou de la Tunisie aux États-Unis, et évidemment aussi dans la plupart des pays européens et en Israël, témoigne de l’intérêt qu’il a suscité. Cet éclairage médiatique culmine ce week end avec la une et les 3 pages que nous consacre Libération. L’article expose assez justement notre démarche, bien que le raccourci de son titre pourrait laisser croire que nous nous attachons à critiquer Israël, alors qu’il s’agit bien de la politique de son gouvernement dont il est question.

JCall est rapidement devenu une référence, à tel point que la première question posée à Netanyahu dans l’interview qu’il a donnée au Figaro, lors de son passage à Paris cette semaine, portait sur son appréciation de cet appel. Il est à noter que dans sa réponse, le Premier ministre israélien n’a pas mis en cause la légitimité des juifs européens à prendre position par rapport à la politique israélienne, il a seulement dit que « nous nous égarions ». Cette ouverture au débat, existant au sein de la société israélienne, ne semble pas partagée de ce côté de la Méditerranée au vu des nombreuses attaques contre nous, comme en témoignent les tentatives de détournement de notre sigle auquel nous donnerons une suite juridique. Ces réactions à notre égard sont à la mesure de la crainte partagée par une partie de la droite israélienne, et de ses supporters ici, de voir se développer une critique de la politique israélienne, initiée par des personnalités juives peu suspectes par ailleurs à l’égard d’Israël.

En ce qui nous concerne, nous continuerons à rechercher le débat avec tous nos contradicteurs parce que nous sommes convaincus qu’il est nécessaire, voire même conforme à l’esprit du sionisme auquel nous sommes attachés. En effet l’un des grands acquis du sionisme est justement d’avoir permis aux juifs de redevenir sujets de leur propre histoire. S’il est indéniable que c’est en Israël que peut s’exprimer la dimension nationale de cette identité retrouvée, il est néanmoins indéniable que les citoyens juifs d’autres pays, se reconnaissant un lien avec cet État, peuvent et doivent même participer à un débat portant sur l’avenir de ce pays qui aura des conséquences pour eux aussi. Cette controverse sur la nature des relations entre Israël et la diaspora n’est pas nouvelle, elle a toujours existé depuis la création de l’État. Il suffit de se rappeler les échanges parfois difficiles entre Nahum Goldman, ancien président du Congrès juif mondial, et David Ben Gourion. D’ailleurs ce droit de nous immiscer dans ce débat nous est reconnu par un certain nombre de personnalités israéliennes qui signent ces jours-ci un texte en soutien à JCall. Ceux qui nous contestent ce droit ne se manifestent d’ailleurs jamais quand des voix juives en diaspora s’expriment en soutien à la politique du gouvernement israélien, comme ce fut encore le cas récemment avec la position d’Élie Wiesel sur Jérusalem.

Comme nous nous y sommes engagés, nous continuerons pour notre part, à élargir notre action et à l’étendre à d’autres pays européens. L’écho que notre appel a suscité outre atlantique, avec le lancement en soutien à JCall de la pétition « For the sake of Zion »  [1] initiée par un certain nombre de personnalités dont des rabbins, des écrivains et des membres importants de la communauté juive américaine, et dont nous avons rendu compte dans notre revue de presse, est la preuve que l’action que nous avons engagée correspond bien à une expression d’une part significative de la diaspora. Notre site va évoluer pour refléter l’essor de JCall. Dans sa nouvelle version, vous trouverez :

  • la traduction de notre appel en d’autres langues
  • une sélection de textes rédigés par des personnalités exprimant les raisons qui les ont poussés à nous soutenir
  • la mise en ligne de la conférence de lancement à Bruxelles le 3 mai dans ce qui fut le JCall Day ainsi qu’une revue de presse portant sur cet événement

En attendant de futurs développements qui vous seront communiqués, nous vous appelons à continuer à faire signer notre appel.

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