Face aux bouleversements en cours au Moyen Orient et aux échéances à venir, Israël ne peut se permettre de se réfugier dans le maintien du statu quo.
L’Autorité palestinienne semble décidée à demander en septembre la reconnaissance d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 à l’Assemblée Générale des Nations Unies. Cette volonté fait suite à une série de reconnaissances diplomatiques de ce type dans de nombreux pays, notamment en Amérique Latine. En outre, il est fort possible que durant les mois qui viennent les Etats membres de l’Union Européenne, voire les Etats-Unis, adoptent la même position.
Face à cette situation, le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou s’est révélé incapable de prévoir et de devancer les événements. Il se retrouve aujourd’hui dans un isolement international presque complet qui constitue une véritable menace pour la défense des intérêts d’Israël. Il importe donc que le gouvernement israélien fasse preuve d’initiative au travers des propositions tendant à faire avancer un processus de paix au point mort depuis de nombreux mois. Israël ne peut se contenter de se réfugier dans une position défensive et de refuser des avancées en prenant argument du rapprochement entre le Hamas et l’Autorité palestinienne.
Parallèlement après le rapprochement entre les deux mouvements palestiniens, il importe que l’Autorité palestinienne toute entière, incluant le Hamas, accepte les conditions de base nécessaires à une solution :
- Reconnaissance de l’Etat d’Israël.
- Renonciation à la violence et au terrorisme.
Si ces conditions, tant du côté d’Israël que des Palestiniens ne sont pas remplies, on peut craindre un nouveau déchaînement de violence dont la paix serait victime, qui nuirait aux intérêts fondamentaux des deux parties et ferait le jeu des gouvernements et mouvements hostiles à tout rapprochement entre les parties, tels l’Iran et le Hezbollah.