JCall, le réseau juif européen pour Israël et pour la paix, condamne fermement la rupture du cessez-le-feu humanitaire par le Hamas qui a causé la mort de trois soldats.
Devant le risque d’embrasement de ce conflit, JCall soutient les appels qui se multiplient dans le monde pour un cessez-le-feu immédiat et prolongé entre le Hamas et Israël sur la base de la proposition égyptienne.
On ne saurait oublier ni passer sous silence les lourdes responsabilités du Hamas dans le déclenchement de ce conflit : les tirs de roquettes et de missiles visant indistinctement la population israélienne, depuis un territoire placé sous le contrôle absolu du Hamas, et qui auraient causé de nombreuses victimes civiles n’était le système antimissile de Tsahal; les nombreux tunnels souterrains, dont l’unique fonction est le lancement d’actions terroristes en territoire israélien ; et leur refus jusqu’à présent de toute solution pacifique du conflit.
L’État d’Israël est en droit de défendre ses citoyens contre de telles menaces. Mais une défense légitime ne peut pas être accomplie à n’importe quel prix, notamment pour les populations civiles palestiniennes. Le bilan du dernier conflit est déjà très lourd: d’un côté, plus de 1 600 morts palestiniens – dont plusieurs centaines de combattants du Hamas, mais aussi des centaines de victimes civiles – et des milliers de blessés; de l’autre, 63 soldats et 3 civils morts, un soldat disparu et plus d’une centaine de blessés. A cela s’ajoute le fait que des dizaines de milliers d’habitants de Gaza sont désormais sans logis.
Les populations israéliennes et palestiniennes ont trop souffert. Il faut sortir de ce nouveau cycle de violences, et leur donner l’espoir d’un meilleur futur. Cela passe par une transformation radicale des conditions de vie de la population de Gaza, en mettant fin au blocus (à l’exception des armements et des fournitures à usage militaire) et en assurant une aide internationale conséquente pour la reconstruction des infrastructures et des logements (sous la condition d’une stricte supervision, afin que cette aide reste d’un usage uniquement civil et qu’elle ne soit pas détournée à des fins militaires). Cela passe également par la mise en place d’un mécanisme de contrôle international, pour achever la destruction de tous les tunnels et assurer la démilitarisation de la bande de Gaza afin de donner au peuple israélien les garanties de sécurité qu’il demande à juste titre.
Cependant, la sortie de la crise actuelle ne saurait être qu’une première étape vers la solution politique dont JCall affirme, depuis sa création, la nécessité et l’urgence. Il faut pour cela obtenir, à très brève échéance, une reprise des négociations sérieuses entre l’Autorité palestinienne et Israël. Il faut qu’une Autorité palestinienne, déjà engagée sans équivoque dans la voie de la coexistence pacifique avec Israël, assume la responsabilité de l’ensemble des territoires palestiniens, y compris à Gaza. Il faut profiter de la mobilisation actuelle de la communauté internationale afin de réaliser une solution pacifique à deux Etats qui, seule, avec la fin de l’occupation et de la colonisation, permettra aux deux peuples de vivre en sécurité, côte à côte, dans des frontières sûres et reconnues.
Je vous invite à publier cet article en ESpagne dans le journal EL PAis, car les informations en Espagne sont très tendencueuses
Cordialement
M. Lemoine
Je partage votre avis.
Hélas,cette opinion n’a pas de support en Palestine et très peu dans les médias Israéliens.
Une des clés de la solution ne réside cependant pas là ?
Le principal but de guerre du Hamas étant bientôt atteint, à savoir la réouverture de la frontière avec l’Egypte, le cessez le feu est maintenant en vue. Le Général égyptien y trouvera son compte politiquement tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Le Hamas proclamera sa victoire et honorera les (bientôt) 2000 chahids qui sont morts dans cette lutte.
Le Quatar pourra de nouveau financer les frères musulmans de Palestine et du Sinaï afin de faire contrepoids à l’Arabie Saoudite et à l’Egypte. Il faut bien comprendre l’action idéologico-financière du « petit » Quatar qui vise à saper la légitimité wahabite sur La Mecque (et le pétrole). La dynastie saoudienne est désormais menacée depuis le Yemen, l’Irak, Gaza et la Syrie par les insurrections islamistes ultra intégristes.
Quant à la paix, nous savons qu’elle n’est possible qu’entre belligérants soucieux de ne plus mourir. Or pour le Hamas, la vie n’est pas une valeur mais un moyen au service de la pureté. L’absolu qu’il poursuit (la charia, la califat, la réunification de l’oumma) est mieux servi par le sacrifice des civils et des combattants que par une vie heureuse et terrestre.
C’est pourquoi les analyses rationnelles (2 états, une capitale, dans les frontières de 67 réaménagées), l’invocation du droit international et d’une volonté supérieure de la « Cté Intle » exprimées par le conseil de sécurité de l’ONU ou le G8 n’ont aucune espèce d’efficacité.
La solution ne pourra donc venir que par l’embourgeoisement. L’argent et le confort sont le pire ennemi des croyants de quelque idéologie que ce soit. Sa puissance de corruption spirituelle, morale et idéologique est certaine et irrépressible. Ce n’est que lorsqu’on possède et qu’on espère transmettre davantage à ses héritiers que la vie devient une valeur et un objectif recherché. C’est donc par l’économie, l’argent, le bien-être que les intégristes de Gaza seront finalement réduits à des partenaires désireux d’une solution de paix, à deux états.
Pour la même raison, l’Iran échangera la paix et les échanges économiques avec les USA contre la fin de son soutien au Djihad islamique et au Hezbollah. Quant à Israël, une Palestine prospère représenterait un partenaire commercial et donc pacifique bien plus attrayant qu’une bande d’illuminés miséreux, frustrés et haineux.
Il faudra dons lever l’essentiel du blocus, faire pleuvoir une pluie d’investissement sur Gaza en laissant les chefs LOCAUX du Hamas et du Djihad Islamique s’enrichir au passage.Cette stratégie est la seule qui ouvre d’autres issues que la reprise de la guerre dans 3-5 ans.
Charge à l’Égypte (avec l’aide des services israéliens) d’empêcher le trafic d’armes et de combattants qui risquerait, dans les premières années au moins, d’empêcher par la violence, une telle évolution.
Seulement voila, comment convaincre les gouvernants de l’Égypte, de l’Arabie saoudite, de la Turquie et du Quatar qu’ils ont un intérêt à la prospérité palestinienne ?
cela veut il dire que le sinaï sera le nouvel état Palestinien parce que si les négociations de paix consistent en un partage de l’ actuel état d’ Israel, les Israeliens se feront massacrer petit à petit et le développement économique du nouvel état palestinien ne se fera pas sans heurt