Crucial pour la Paix : Obama rencontre Netanyahou puis Abbas

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Barak Obama doit rencontrer Benjamin Netanyahou à la Maison Blanche ce lundi 3 mars 2014. « Le président se réjouit de discuter avec le Premier ministre des progrès dans les négociations israélo-palestiniennes, des développements en Iran, et d’autres dossiers régionaux prioritaires », a précisé le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, dans un communiqué. Benjamin Netanyahou doit également rencontrer les dirigeants du Congrès et participer mardi à la conférence annuelle du lobby américain pro-israélien AIPAC.

Ce rendez-vous entre le Président des Etats-Unis et le Premier Ministre de L’Etat d’Israël est important car il se situe au moment où le Secrétaire d’Etat américain, John Kerry, met la dernière main aux propositions qui structurent l’accord cadre destiné à relancer le processus de négociations entre les Palestiniens et les Israéliens (cliquer pour lire le compte-rendu du colloque JCall). Cette rencontre au sommet est d’autant plus cruciale que le Président palestinien Mahmoud Abbas est également attendu à la Maison Blanche, le 17 mars, pour évoquer les négociations de paix avec Barak Obama. (cliquer pour lire l’éditorial de JCall).

Avec Mahmoud Abbas, le Président Obama souhaite « examiner les progrès dans les négociations israélo-palestiniennes », toujours selon Jay Carney. Les deux dirigeants discuteront aussi de mesures destinées à « renforcer les institutions qui peuvent soutenir la mise en place d’un Etat palestinien », a précisé le porte-parole de la Maison Blanche.

En ce qui concerne les pourparlers entre Israël et les Palestiniens, on s’attend à ce que John Kerry, qui participera à la réunion avec Barak Obama et Benjamin Netanyahou, présente son accord-cadre qui doit servir de base à la poursuite des négociations dans les semaines à venir, avant la troisième vague de libération de prisonniers palestiniens par Israël. Le secrétaire d’Etat américain doit ensuite se rendre en Israël, après la rencontre prévue entre Barak Obama et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Washington le 17 mars.

Au cours de sa visite, M. Netanyahou va également réitérer son opposition à l’accord conclu à Genève entre plusieurs grands pays occidentaux, la Russie et l’Iran et qui induit que Téhéran pourrait conserver une capacité d’enrichissement d’uranium. « Accepter l’enrichissement iranien revient à légitimer le fait que l’Iran franchisse le seuil nucléaire », a écrit le Ministre israélien du renseignement, Youval Steinitz, dans un éditorial publié dans le Washington Post. (Cliquer pour consulter l’article complet de I24News, média israélien en français).

Les négociations de paix directes entre Israël et les Palestiniens, censées durer neuf mois, se prolongeront au-delà de la fin avril, considérée comme date butoir, a indiqué mercredi 26 février le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, lors d’un point de presse à Washington.

Rappelant qu’il travaillait depuis fin juillet 2013 à mettre sur pied un « accord-cadre » entre les deux parties, John  Kerry a déclaré aux journalistes qu’il « pensait que personne ne s’inquiéterait s’il y avait encore neuf mois (…) pour boucler le processus de paix israélo-palestinien. Nous essayons d’obtenir une ossature, ce qui est une énorme tâche quand on sait que l’on s’est servi jusqu’ici de ces sept mois pour tenter de comprendre les positions des deux camps et pour donner corps aux négociations finales », a expliqué le secrétaire d’Etat, qui impose un black-out médiatique sur la teneur des tractations directes, interrompues entre septembre 2010 et juillet 2013. « Je ris de ceux qui disent que cela ne conduit nulle  part. Ils ne savent rien, parce que nous n’en parlons pas. Ils n’ont pas la moindre idée de l’état de nos négociations, ni où elles pourraient nous mener », a ironisé John Kerry.

Obama Abbas

Mais le climat s’est tendu à l’approche de l’échéance des pourparlers de paix fixée au 30 avril. Les délégations israélienne et palestinienne ne s’étant pas officiellement rencontrées depuis plusieurs mois, l’équipe de John Kerry fait la navette entre les deux parties.

Lors de son dernier voyage au Proche-Orient  en janvier, le secrétaire d’Etat avait présenté un projet d’« accord-cadre » traçant les grandes lignes d’un règlement définitif portant sur les questions dites de « statut final » : les frontières, les colonies, la sécurité, le statut de Jérusalem et les réfugiés palestiniens.

John Kerry a rencontré la semaine dernière à Paris  le président de l’Autorité Palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, lequel avait constaté, à l’issu de ces discussions dans la capitale française, « l’échec jusqu’à présent de la diplomatie  américaine pour définir un accord-cadre ».

Les idées présentées par John Kerry à Mahmoud Abbas sont « inacceptables et ne peuvent  pas servir de base à un accord-cadre avec Israël », avait affirmé un responsable palestinien, notamment pour ce qui concerne « l’exigence d’une reconnaissance de la judéité de l’Etat d’Israël comme Etat-nation juif ».

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou  a fait de cette reconnaissance d’Israël comme « Etat-nation du peuple juif » un élément cardinal d’un accord de paix. (Cliquer pour lire l’article complet du quotidien « Le Monde »).

Compte-tenu de l’importance de cette négociation pour  la paix au Moyen-Orient et du contexte diplomatique international actuel, le quotidien américain « New York Times », relayé par le journal israélien « Haaretz », croit savoir que « le Président Obama fera pression sur Benjamin Netanyahou et ensuite sur Mahmoud Abbas durant leurs visites à Washington, cela afin qu’ils acceptent les modalités de l’accord cadre établi par John Kerry. » (Cliquer pour lire l’article, en anglais, de  Barak Raviv dans « Haaretz »).

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