Ari Shavit
Haaretz, 27 février 2014 (extrait)
Le nouveau Moyen-Orient et la nouvelle armée israélienne créent de nouvelles données stratégiques. Autrefois, Israël refusait d’effectuer un retrait territorial, par crainte que les armées arabes ne pénètrent en Cisjordanie. Autrefois, Israël refusait de mettre un terme à l’occupation, parce qu’un retrait sous le feu de l’ennemi risquait d’encourager des attaques ultérieures. Mais, dans le nouvel environnement géopolitique, le calme relatif qui règne et la supériorité militaire de Tsahal nous offrent une occasion sans pareille. Ils permettent de prendre des risques et de gérer ces risques à partir d’une position de force et de confiance en soi. Paradoxalement, une initiative politique est nécessaire pour accroître la liberté d’intervention dont bénéficie notre armée de l’air; un approfondissement de notre légitimité internationale est nécessaire afin de renforcer notre sécurité nationale. Les moyens dont dispose notre armée rendent possible, et rendent nécessaire tout à la fois, un mouvement stratégique pour mettre fin à l’occupation.
Photo: Benny Gantz, commandant en chef de Tsahal.