La date de cette réunion prévue initialement le 30 septembre a changé. Une nouvelle date vous sera communiquée prochainement
Un an presque jour pour jour après le 7 octobre, la société israélienne est toujours plongée dans le traumatisme causé par la plus grande catastrophe qu’elle a connue depuis sa création, le massacre de près de 1200 de ses citoyens et la prise en otage de plus de 250 autres, civils et militaires, dont 101 d’entre eux sont toujours détenus dans les tunnels de Gaza. Près d’un an après son déclenchement, on ne voit pas de fin à la guerre que l’armée israélienne mène contre le Hamas, guerre qui a causé la mort de plus de 700 soldats et de plus de 40000 Palestiniens selon le ministère de la santé palestinienne dont, probablement, près de la moitié sont des membres du Hamas.
Par-delà ces chiffres qui donnent l’ampleur de la tragédie vécue par les deux populations, se pose la question pour les Israéliens de l’identité et de l’avenir de leur État. Comment ce pays divisé depuis longtemps sur tant de sujets – les conflits entre laïcs et religieux, l’opposition de plus en plus violente entre une droite nationaliste expansionniste et une gauche en perte de vitesse électoralement, … – peut-il se retrouver autrement que pour se défendre et pourra-t-il revenir à la vision de ses fondateurs ? Au lieu d’être une lumière pour les nations comme ces derniers l’avaient imaginé, il est devenu pour beaucoup à l’étranger un État paria à cause de la politique qu’il mène vis-à-vis des Palestiniens. Il faudra certes s’interroger à ce propos sur les motivations du rejet dont il fait l’objet sur la scène internationale et de la responsabilité des Palestiniens dans leur tragédie.
Et pourtant cette société israélienne démontre une capacité étonnante de mobilisation citoyenne, une preuve de sa vitalité qui est un facteur d’espoir. Elle a ainsi mis en échec l’offensive judiciaire anti-démocratique du gouvernement Netanyahu sans que le danger ne soit éradiqué pour autant. Aujourd’hui elle se mobilise pour la libération des otages et la découverte récente des corps de six d’entre eux est venue tragiquement confirmer ce que disent leurs familles depuis longtemps, à savoir que le seul moyen de les revoir vivants sera par un accord et l’arrêt de la guerre.
On le voit beaucoup de questions se posent, liées à l’actualité mais aussi plus fondamentales, qui peuvent nous conduire à esquisser les contours d’une nécessaire refondation.
Nous les aborderons lors de la réunion que nous organisons, conjointement avec La Paix Maintenant, avec Denis Charbit, professeur de sciences politiques à l’Université Ouverte d’Israël, auteur de nombreux ouvrages sur Israël et le sionisme. Il publie ces jours-ci Israël, l’impossible État normal (Calmann-Levy, coll. Diaspora, sept 2024).