Manifestation rue Kaplan à Tel Aviv, dimanche 1er septembre
Almog Sarusi, Alex Lobanov, Carmel Gat, Eden Yerushalmi, Ori Danino et Hersh Goldberg-Polin ont été brutalement assassinés par le Hamas il y a quelques jours, après avoir survécu pendant près d’un an dans les tunnels de Gaza. Ils ont été tués par leurs geôliers alors que l’armée israélienne semblait se rapprocher du tunnel où ils étaient détenus. Ces exécutions viennent tragiquement confirmer ce que les familles des otages répètent depuis des mois: la seule manière de sauver les otages encore en vie est par un accord. Les grandes lignes de cet accord négociées ces dernières semaines ont été, selon les intermédiaires en charge des discussions, acceptées par un Hamas considérablement affaibli par les récentes opérations de Tsahal. Tous les principaux responsables de la sécurité israélienne – du Mossad, du Shin Bet et de l’armée – ont exhorté le gouvernement à accepter cet accord. Pourtant, lors de sa dernière réunion, le gouvernement l’a rejeté, ajoutant une nouvelle clause stipulant que l’armée conserve le contrôle de l’axe Philadelphie – la frontière entre Gaza et l’Égypte –, allant à l’encontre des demandes de Tsahal et celles du ministre de la Défense Yoav Gallant, qui ne considèrent pas cette condition comme essentielle à la sécurité d’Israël et privilégient le retour des otages. Une fois de plus, Netanyahu a choisi de sacrifier les otages pour éviter une crise gouvernementale qui entraînerait inévitablement de nouvelles élections.
Dimanche soir, des centaines de milliers d’Israéliens sont descendus dans la rue pour exiger que le gouvernement accepte cet accord MAINTENANT, les otages ne pouvant plus attendre. Aujourd’hui, lundi, les principales institutions du pays, sous la conduite du syndicat Histadrout, appellent à une grève générale. Il est temps de sauver les otages ! Il ne peut y avoir de véritable victoire sans le retour des derniers otages vivants. Il est impératif que ce gouvernement, qui s’avère incapable d’élaborer une stratégie pour l’après-guerre, présente une vision politique claire pour la gestion future de Gaza. Les projets ne manquent pas, grâce à l’implication déterminée des États-Unis et des pays sunnites en paix avec Israël, qui sont les premiers intéressés à mettre fin à ce conflit.
Nous nous tenons aux côtés des manifestants israéliens et appelons, nous aussi, à ce que l’accord pour la libération des otages soit accepté par le gouvernement Netanyahu. Ramener les otages vivants est non seulement en accord avec les valeurs sur lesquelles Israël a été fondé et avec la morale juive, mais c’est aussi une nécessité stratégique pour l’avenir du pays. La société civile israélienne se mobilise de façon exemplaire. Les amis d’Israël, juifs ou pas, se doivent d’être à ses côtés.