Ouri Weber : les idées de progrès et de justice sociale sont vivantes en Israël

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CHRONIQUES POUR LA PAIX : OURI WEBER répond aux questions de Paul Ouzi Meyerson dans la perspective des prochaines élections en Israël. La gauche israélienne peut-elle faire preuve de résilience ? Pourra-t-elle occuper de nouveau une place conséquente à la Knesset alors que les retombées du Coronavirus sont innombrables ?

Ouri Weber est sociologue, après des études à l’université de Tel Aviv, il a fait un doctorat de Sociologie à Paris (EHESS). Il habite Israël depuis 50 ans, Ouri a travaillé vingt ans en tant que directeur de la planification stratégique au Conseil régional de Matte Asher. Il vient de publier en hébreu un livre intitulé « La gauche comme je l’explique à mes petits-enfants ».

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Ouri Weber  constate que, d’une campagne électorale à l’autre, on parle de la gauche sioniste d’une manière de plus en plus superficielle. Il a écrit son livre, intitulé « La gauche comme je l’explique à mes petits-enfants », pour la replacer dans son contexte historique national et international  car, explique-t-il, « c’est le sionisme de gauche qui a fondé l’Etat d’Israël et a dirigé le pays jusqu’aux début des années 1970. J’en avais assez d’entendre que le terme « de gauche » soit devenu presque une insulte, notamment lors des diatribes qui accompagnent les renouvellements législatifs ».

Le sociologue estime que plus de 30% de la population soutient les partis de gauche, ce pourcentage représente le camp des « laïcs libéraux ». Cet électorat vote pour Yech Atid (en français « il y a un avenir »), dont le leader est le séculier Yaïr Lapid , pour Avoda (travailliste) ou pour Meretz (progressistes sionistes). Ouri Weber pense qu’Avoda peut  réaliser un bien meilleur score qu’aux élections précédentes car les sondages sont favorables à sa nouvelle dirigeante Merav  Michaéli.

« La gauche » comme je l’explique à mes petits enfants

Pour Ouri Weber les idées de la sociale démocratie n’ont pas disparu en Israël : « la majorité de ses citoyens aspirent au progrès et à la justice sociale, mais ces attentes sont obérées par les questions identitaires ». Le sociologue évoque, pour étayer ses affirmations, l’un des derniers discours du président Réouven Rivlin qui  se plaignait que le pays soit divisé en quatre tribus qui cohabitent l’une à coté de l’autre sans se rencontrer : les  laïcs libéraux, les ultra orthodoxes, les sionistes religieux et les arabes. « Benyamin Netanyahou exploite cette segmentation tribale et l’approfondit en la manipulant, il le fait pour se maintenir au pouvoir malgré ses ennuis judiciaires », déplore Ouri Weber.

Le sociologue s’attend à ce que les élections de mars à la Knesset se transforment en plébiscite « pour ou contre Bibi ». Aussi bien à gauche qu’à droite, il voit s’étendre le camp des opposants au Premier ministre sortant . Gideon Saar, qui vient du Likoud et a créé son groupe politique droitier « Tikva hadasha » (en français : « Nouvelle espérance »), bénéficie d’une popularité importante. « Pour le moment, tous envisagent une alliance large pour déboulonner Netanyahou car rassemblés, les « anti Bibi » seraient majoritaires à la Knesset. Après, ce sera un autre round du combat politique mais pour débloquer la société il faut que Netanyahou parte », conclut Ouri Weber.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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