ÉLIE BARNAVI : « C’est inédit qu’officiellement les USA et Israël évoquent l’annexion en Cisjordanie »

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CHRONIQUES POUR LA PAIX – Élie Barnavi a été ambassadeur d’Israël en France. Universitaire, historien et écrivain, il est actuellement directeur scientifique du musée de l’Europe à Bruxelles. Il répond aux questions de Paul Ouzi MEYERSON suite aux propos de l’ambassadeur américain en Israël, David Friedman, qui s’est déclaré favorable à l’annexion de certaines parties de la Cisjordanie.

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Il y a des choses qu’un ambassadeur ne dit pas, ou alors indirectement par périphrase. Mais quand l’ambassadeur brise un « tabou », la diplomatie s’enflamme. C’est ce qui est arrivé avec David Friedman, le représentant des États-Unis à Jérusalem, qui dans un entretien au célèbre journal New York Times, le 8 juin dernier, a déclaré : « Dans certaines circonstances, je pense qu’Israël a le droit d’annexer une partie, mais pas l’ensemble, de la Cisjordanie ».

Évidemment, après ces déclarations, les critiques ont fusé en provenance tant de l’opposition israélienne que des États-Unis et de l’Europe. Bien entendu, plusieurs ministres du gouvernement de Netanyahou sont intervenus pour soutenir l’ambassadeur américain.

Mais David Friedman a refusé de dire quelle serait la position de l’administration Trump si le Premier ministre Netanyahou tenait sa promesse électorale d’annexer les implantations israéliennes après les élections en septembre.

De plus, David Friedman s’est gardé d’indiquer si le principe du rattachement de territoires palestiniens à Israël s’effectuerait dans le cadre du « mystérieux » plan de paix américain, déjà rejeté par l’Autorité palestinienne bien qu’on n’en connaisse pas le contenu.

Maladresse ou ballon d’essai ? Les propos de David Friedman n’ont pas été confirmés par le Département d’État  (affaires étrangères des USA), aussi demeurons-nous dans le flou et l’approximation.

Pour nous aider à comprendre la situation, nous entendons  Élie Barnavi (cf enregistrement ci-dessus), que beaucoup d’entre vous connaissent, souligne :« Il n’y aura pas de plan américain, le développement économique ne remplacera jamais la souveraineté pour les Palestiniens. L’annexion de la zone C en Cisjordanie risque d’avoir lieu, qu’il y ait négociation ou pas avec l’Autorité palestinienne, si on ne change pas de politique ».

 

 

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