On se souvient du temps où l’ancienne Première ministre, Golda Méïr, plaisantait avec son homologue allemand, se plaignant que « Moïse ait traîné 40 ans dans le désert le peuple juif pour l’amener dans le seul pays de la région qui n’avait pas de pétrole ». Aujourd’hui avec les découvertes de gaz faites depuis une douzaine d’années en Méditerranée, Israël est devenu une puissance énergétique gazière, et ceci au moment où le réchauffement climatique pousse de plus en plus de pays à abandonner les énergies fossiles. En attendant cette évolution, qui n’est pas d’actualité pour les prochaines années, nous avons choisi de consacrer notre prochaine conférence, aux conséquences de ces découvertes. Avec l’aide de nos invités, nous allons essayer de répondre à un certain nombre de questions pour comprendre la nouvelle situation qui est en train de s’installer dans la région.
L’annonce, le 10 janvier, du retrait américain du projet « EastMed pipeline », qui prévoyait d’approvisionner l’Europe avec le gaz découvert majoritairement dans les eaux territoriales israéliennes, va-t-elle conduire Israël à abandonner son rêve européen et à se tourner vers son marché régional ?
Est-ce que l’annonce de la vente au Liban, par la Jordanie et l’Egypte, de l’électricité provenant en grande partie du gaz israélien, qui transiterait par la Syrie, est-elle un signe de cette évolution ? Est-ce que la reprise des négociations, sous l’égide américaine entre Israël et le Liban, pour fixer leurs frontières maritimes va-t-elle permettre de régler leur contentieux afin de permettre l’exploitation des gisements de gaz découverts au large de leurs cotes ?
Les récentes déclarations du président Recep Tayyip Erdogan, annonçant l’existence de négociations pour inviter en Turquie son homologue israélien, Isaac Herzog, avec lequel il s’est entretenu trois fois ces derniers mois, sont-elles le signe d’un changement dans les relations entre les deux États ? Et celui-ci est-il étranger aux perspectives offertes par l’exploitation par Israël de ses importants gisements de gaz dont les réserves pourraient lui assurer, selon certaines estimations, en grande partie, son indépendance énergétique pour les 40 à 50 prochaines années ?
Est-ce que les promesses faites aux Israéliens par ses gouvernements successifs de bénéficier d’une énergie bon marché et d’alimenter un fonds souverain pour subvenir aux besoins des générations futures se sont-elles réalisées ? Et quels sont les véritables bénéficiaires de l’exploitation de ce gaz ?
Où en sont les perspectives d’exploitation par les Palestiniens du gisement de gaz découvert en face de Gaza ? Et, en attendant celle-ci, le récent accord du Qatar de financer l’alimentation de la centrale électrique de Gaza par du gaz israélien sera-t-il une garantie pour les Gazaouis de pouvoir disposer de l’électricité pour leurs besoins ?
On pourrait continuer ainsi à égrener les questions soulevées par les conséquences de ces découvertes de gisements de gaz en Méditerranée orientale. Mais on ne peut que constater que celles-ci conduisent à des changements dans les relations entre les États de la région, ouvrant de nouvelles perspectives de coopération entre eux, qui pourraient conduire, soit à une réduction des tensions dans la région ou soit, au contraire, à une aggravation de celles-ci.
Pour répondre à ces questions, nous organisons conjointement avec La Paix Maintenant le mardi 15 février à 19h (heure française), une conférence qui se déroulera en visioconférence.
Avec la participation de :
– David Amsellem, docteur en géopolitique de l’Université Paris 8, spécialisé sur les enjeux énergétiques en Méditerranée orientale
– Dr Nimrod Goren, président et fondateur de Mitvim, l’Institut israélien pour les politiques étrangères régionales, maître de conférences à l’université hébraïque de Jérusalem, chercheur associé à l’université de Syracuse sur la résolution des conflits
– Mossi Raz, député à la Knesset du Meretz, membre de la commission de l’Intérieur et de la défense de l’environnement
Nos invités israéliens s’exprimeront en anglais et nous assurerons une traduction.
Inscription obligatoire pour participer à la vidéo conférence via le formulaire ci-dessous
Vous recevrez en temps voulu le lien et les identifiants pour vous connecter.
Clôture des inscriptions: le 15 février à 13h.
Formulaire d’inscription :
Les inscriptions sont closes.