Gantz et Lapid veulent «changer le visage d’Israël»

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Lors de l’événement qui a lancé l’alliance «Kakhol Lavan» (Bleu-Blanc), les deux leaders ont juré de remplacer le Premier ministre «clivant» – et évoqué une histoire familiale commune touchante

Extraits d’un article du quotidien israélien Times of Israel paru le 22 février 2019


Le chef de Hossen LeYisrael, Benny Gantz, et le leader de Yesh Atid, Yaïr Lapid, sont apparus côte à côte pour la toute première fois jeudi, pour dévoiler leur nouvelle alliance «Kakhol Lavan», jurant de remplacer le Likoud au pouvoir après les élections du 9 avril.

«Aujourd’hui, nous changeons le visage d’Israël», a déclaré Gantz dans un discours diffusé en direct à la télévision nationale. «Au cours de la décennie passée, quelque chose a mal tourné», a-t-il dit. «Israël a perdu son chemin. Le gouvernement a incité à la division au sein de la société israélienne, c’est un gouvernement qui divise et oppose. Nous sommes là pour dire: “Assez”. Au lieu de la division, nous voulons l’unité. Au lieu de l’extrémisme, nous voulons la dignité. A la place des clivages, nous proposons la réconciliation nationale».

Gantz a ajouté ,en parlant de lui-même et des hommes qui se trouvaient sur scène à ses côtés (Yaïr Lapid, Moshé Yaalon et Gabi Ashkenazi): «Chacun de nous a un ego. Chacun de nous a un agenda. Mais lorsque nous avons constaté que ce pays qui nous est si précieux était déchiré, nous avons mis nos egos de côté… Aucun d’entre nous n’est supérieur au peuple ou supérieur au pays».

Lapid a ajouté: «Nous créons une formation de gouvernement. Le public israélien va se rendre aux urnes le 9 avril pour choisir le pays qu’il désire, le pays dans lequel grandiront ses enfants: ce sera un pays d’enquêtes judiciaires, de corruption et d’incitations, ou un pays d’espoir, de résilience, de promesses pour l’avenir. Netanyahu a choisi [le rabbin raciste] Meïr Kahane et ses partisans comme partenaires. Nous nous sommes choisis, nous – et plus que cela, nous choisissons aujourd’hui les citoyens d’Israël. (…) Je ne me trouverais pas ici aujourd’hui si je n’avais pas la certitude que Benny Gantz puisse nous mener à la victoire puis prendre la tête du pays. Il sera un excellent Premier ministre. Je crois en lui.»

Gantz a révélé partager une histoire familiale poignante avec son nouveau partenaire politique: «J’ai appris ces derniers jours qu’il y a 75 ans, le père de Yaïr Lapid, Tommy, et ma mère Malka ont vécu dans le même immeuble d’appartements, dans le ghetto juif de Budapest. Et ici, le fils de Tommy et le fils de Malka se tiennent devant vous, sur la même scène.»

Les deux hommes ont souligné l’inclusivité de mise au sein du parti. «Nos portes sont ouvertes à tous: de droite, centristes, de gauche… Nos mains sont tendues à tous les Israéliens: Mizrahim et Ashkénazes, religieux et laïcs, Juifs et non-Juifs», a dit Gantz.

Selon Lapid, «nous sommes ici avec un projet que nous soumettons au public israélien: Etre ensemble, nous dresser contre les incitations et les divisions, nous ramener aux valeurs de l’unité et des objectifs communs».

Moshé Yaalon, ancien chef de l’armée israélienne et ex-ministre de la Défense sous Netanyahou, a salué cette nouvelle alliance en disant que «tous les Israéliens doivent se réjouir du rassemblement tellement porteur d’espoir de toutes ces forces désireuses de remettre le pays sur la bonne voie».

Yaalon a vivement critiqué Netanyahou pour son initiative visant à faire entrer les Kahanistes à la Knesset. «J’ai ressenti de la honte hier lorsque j’ai découvert l’initiative particulière prise par Netanyahou pour faire entrer les Kahanistes à la Knesset», a-t-il dit. «Il a la volonté d’effacer la décision importante et historique que l’ancien Premier ministre du Likoud Yitzhak Shamir avait prise de les déclarer hors-la-loi.»

L’ancien chef d’état-major et numéro quatre de Kakhol Lavan, Gabi Ashkenazi, qui ne s’est que rarement exprimé en public depuis qu’il a quitté l’armée en 2011, a affirmé dans son tout premier discours politique qu’il était sorti de l’ombre «par sens du devoir, pour mon père et ma mère qui avaient fait leur alyah dans ce pays, dont les rêves s’étaient réalisés et qui avaient construit un foyer ancré dans le sionisme».

Les quatre premiers sur la liste sont Gantz, Lapid, Yaalon et Ashkenazi. Sur les quatre, seul Lapid n’est pas un ancien chef de l’armée.

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