JCall condamne le comportement indigne des militants de ”Nuit debout” qui ont contraint Alain Finkielkraut à quitter la place de la République à Paris, ce samedi 16 avril, sous les injures et les crachats.
Alain Finkielkraut fut en 2010 l’un des premiers signataires de notre “Appel à la raison”, où était énoncé le projet “d’œuvrer à la survie d’Israël en tant qu’État juif et démocratique” en assurant la création “d’un État palestinien souverain et viable”. Il n’a cessé depuis lors de soutenir ce combat, comme en témoigne sa participation à notre colloque du 10 avril 2016 où a été réaffirmée l’importance du dialogue dans les relations entre les peuples.
Ceux qui, le 16 avril, ont traité Alain Finkielkraut de “fasciste” et lui ont interdit d’assister aux débats organisés dans un espace public, ceux-là ont une tout autre conception du “dialogue”. Au nom de la démocratie, il faut mettre un terme à leurs agissements. Les animateurs de la mouvance “Nuit debout” doivent se désolidariser clairement de ces actions infâmes, et prendre les mesures qui s’imposent.
Je tiens à dire ici mon entière solidarité avec M. Finkielkraut dont je ne partage pas toujours les prises de position mais qui me semble être une parole incontournable dans le paysage français et au-delà. La mouvance “Nuit debout” serait bien avisée de ne pas sous estimer la gravité de cet épisode navrant quant à la démocratie qu’elle revendique et qui vient d’être, par ces actes lamentables, bafouée.
Je tiens à me désolidariser ici du soutien automatique que JCall apporte à l’Acadélicien descendu dans la rue. J’avais espéré que le bicorne et l’épée lui aurait fait perdre le goût de telle galéjades médiatiques qui ressortent plus de l’agit prop bien digérée que d’une rencontre avec le réel. Mais la boulimie médiatique de M. Finkielkraut, et son activisme politique déguisé en salon littéraire, n’ont décidément point de limite.
“comportement indigne” ; “crachats”; “actions infâmes” —comme vous y allez ! Mais n’est-ce pas ses propres enfants qu’il a lui-même insulté, en réponse ? La naïveté comme l’idéal, quelle horrreur ! Leur faudrait-il …une bonne guerre ?
« je ne partage pas toujours [ses] prises de position mais…» dit M. Cazès.
Pour ma part le désaccord est plus “systématique”. Je ne pense pas qu’un auteur qui clame son soutien aux thèses de Carl Schmitt (fondateur du droit nazi) mérite aussi facilement ma compassion. Mais lit-on encore Finkielkraut ?
Bref, je ne peux m’associer ici à JCall, pas plus qu’à Marion-Maréchal Lepen dans sa condamnation de “Nuit Debout” au seul prétexte qu’Alain y ait été, au bout d’une heure, mal reçu.
C’est mon opinion, et pour le débat démocratique, j’espère que ce commentaire, sans insulte, sera lisible sur ce site.