Shanna Orlik : « La plupart des leaders politiques ne répondent aux questions des électeurs israéliens concernant la crise sociale » »

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-CHRONIQUES POUR LA PAIX –

Les élections législatives israéliennes de 2022 auront lieu le 1er novembre prochain, elles désigneront les 120 membres de la Knesset.

Initialement prévues pour le mois d’octobre 2025, ce scrutin est organisé de manière anticipée pour la cinquième fois consécutive, en moins de quatre ans, à la suite de l’émiettement de la coalition au pouvoir qui est actuellement dirigé par Yaïr Lapid, Premier ministre.

Peut-on attendre des changements politiques importants de cette consultation des citoyens israéliens ? SHANNA ORLIK répond aux questions de PAUL OUZI MEYERSON dans « Chroniques pour la paix », une émission de Radio Shalom (94.8 FM).

SHANNA ORLIK est actuellement Conseillère en charge des affaires de la société Arabe auprès de Yaïr Golan, le vice-ministre de l’économie. Auparavant, elle a travaillé pour l’Organisation sioniste mondiale en tant que chef de projets pour la jeunesse. Shanna Orlik est membre du Parti Meretz et candidate aux élections sur cette liste.

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Shanna Orlik constate que les problèmes sociaux et économiques sont au coeur des préoccupations des israéliens. Le coût de la vie, le logement, la santé, les salaires, autant de questions auxquelles la plupart de leurs leaders politiques ne répondent pas sauf ceux de la gauche : Parti Travailliste et Meretz.

Mais, selon la candidate du Meretz, « ces problématiques sont écrasées par l’omniprésence des débats autour de Netanyahou (1) , de ses démêlés  avec la justice et des procès qui le concernent ». Aujourd’hui, comme lors des dernières élections, le débat politique se focalise entre le camp « pro-Bibi » et le camp « anti-Bibi ». Les premiers regroupent la droite nationaliste, l’extrême-droite religieuse et l’ensemble des partis orthodoxes ; les seconds rassemblent la gauche, le centre et la droite-nationale libérale. En terme d’équilibre politique, les sondages montrent qu’aucun de ces camps ne l’emporte, aucun n’est capable de récolter une majorité à la Knesset (61 députés). « Tout le monde craint un sixième tour, ce qui serait une catastrophe », souligne Shanna Orlik.

« L’éclatement de la Liste Arabe Unifiée dont les groupes constitutifs se présentent en ordre dispersé aux élections, alors que rassemblés ils avaient réussit à obtenir 15 députés à la Knesset lors de la dernière consultation, rend difficile les pronostics sur le poids des électeurs arabes quant à la constitution d’un gouvernement au prochain scrutin », relève Shanna Orlik. Selon elle, même RA’AM, le Parti islamiste du Sud d’Israël, qui avait soutenu la coalition actuelle avec de bonnes retombées concrètes, n’a pas donné d’indication claire sur sa position.

Pour terminer, la candidate du Meretz regrette que les grandes tensions sécuritaires en Cisjordanie, qui se poursuivent depuis plusieurs mois, ne soient pas en débat dans la campagne électorale. « On aborde beaucoup le péril que fait courir l’Iran à Israël ou la signature du récent traité avec le Liban sur le gaz qui est calomniée par l’extrême-droite, mais rien sur les durs affrontements dans les Territoires ou à Jérusalem. Les rapports avec les Palestiniens sont évacués des enjeux électoraux, c’est dommageable pour le pays » conclut Shanna Orlik.

(1) Diminutif de Benyamin Netanyahou : « BIBI »

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