L’adoption du projet de loi «Israël, Etat juif» risque de porter atteinte aux principes fondateurs de l’Etat de droit tel qu’il a été institué en 1948
Suite à l’adoption par le gouvernement d’un projet de loi sur la définition d’Israël comme «Etat juif», la ministre de la justice Tzipi Livni (qui est fermement opposée à ce projet de loi) a posté sur son mur Facebook un extrait de la Déclaration d’Indépendance de l’Etat d’Israël, le document fondateur lu par David Ben-Gourion le 14 mai 1948 et qui sert de référence en matière de droits de l’homme, où elle a rayé au crayon rouge les termes qui pourraient devenir caducs si le projet était adopté par le Parlement.
Ainsi, de l’expression «le développement du pays dans l’intérêt de tous ses habitants» il ne resterait que «le développement du pays». Les mots «liberté, justice et paix dans l’esprit des prophètes d’Israël» seraient abolis, tout comme les mots «égalité absolue des droits sociaux et politiques pour tous les habitants, sans différence de religion, de race et de sexe» et les mots «liberté de religion, de conscience, de langage, d”éducation et de culture». Quant à la formule selon laquelle le jeune Etat «veillera sur les lieux saints de toutes les religions, et respectera fidèlement les principes énoncés dans la Charte des Nations Unies», il n’en resterait que les mots «veillera sur les lieux saints»…