Le cadre des négociations en place, Martin Indyk nouvel émissaire U.S.

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 Le gouvernement israélien a adopté dimanche 28 juillet la proposition du Premier ministre Netanyahu de libérer 104 prisonniers palestiniens, tous condamnés avant les accords d’Oslo (1993) pour leur implication dans des attentats ayant fait des victimes israéliennes. Ce vote a permis la relance des pourparlers israélo-palestiniens, la première session de discussions préliminaires ayant eu lieu mardi 30 juillet à Washington. Le secrétaire d’État américain John Kerry qui participe aux discussions a présenté le nouvel émissaire américain qui sera chargé du côté américain des négociations : le diplomate aguerri et ancien ambassadeur des Etats Unis en Israël, Martin Indyk (à l’arrière plan de la photo avec John Kerry).

Netanyahu est finalement parvenu à faire endosser par son gouvernement la décision de la libération de prisonniers après avoir exercé de lourdes pressions sur les ministres de Likoud-Beiténou, qui y étaient opposés. Finalement, la moitié des ministres de Likoud-Beiténou se sont joints à ceux de Yesh Atid et de Hatnua, en votant en faveur de cette décision, ce qui a permis son adoption par 13 voix contre 7 avec deux abstentions. La libération des prisonniers palestiniens devrait s’effectuer en quatre étapes, parallèlement à l’avancement des pourparlers qui devraient durer 9 mois avant d’aboutir à un accord définitif entre israéliens et palestiniens.

La libération des prisonniers palestiniens ou le gel de la “colonisation” ?

La décision de libérer des prisonniers ayant « du sang sur les mains » dans le seul but de relancer des pourparlers (et non pas dans le cadre d’un marché d’échange d’otages comme lors du « marché Shalit ») a essuyé de virulentes critiques de la part des ministres de Foyer Juif, qui ont voté contre, comme de la part des familles des victimes israéliennes d’attentats terroristes palestiniens. Dans les médias, de nombreux commentateurs de centre gauche ont également condamné cette libération, jugée immorale ; selon eux, Netanyahu aurait dû favoriser le gel des implantations à la libération d’assassins, le gel étant une mesure qui aurait été à la fois plus moral, plus satisfaisant pour les Palestiniens et contribuant aux chances de succès du processus de paix. Les commentateurs ont en particulier dénoncé le fait que parmi les 104 candidats à la libération figurent les noms de 14 arabes israéliens. Leur libération dans le cadre du processus de paix israélo-palestinien étant considérée comme une violation de la souveraineté israélienne.

Enfin, selon la presse israélienne , le fait que le Foyer Juif se soit contenté de voter contre la libération des prisonniers sans quitter le gouvernement serait dû à une garantie donnée par Netanyahu au ministre du Logement, Uri Ariel (Foyer Juif), à ce que la construction dans les colonies se poursuive durant les négociations. Cette promesse de libération a néanmoins mené, mardi, à la relance des pourparlers à Washington entre les représentants israéliens, la ministre de la Justice Tzipi Livni et le conseiller de Netanyahu Yitzhak Molcho, et les Palestiniens, Saeb Erekat et Mohammad Shtayyeh.

Reprises des contacts après la fin du Ramadan, vers le 15 août…

Pour assurer le succès de ces négociations, il a été décidé que les parties resteraient discrètes sur leur teneur et que seul John Kerry serait compétent pour en faire la communication. Pour l’heure, ces rencontres préliminaires ne portent que sur l’emploi du temps, l’ordre du jour et les modalités des pourparlers. La session prochaine devrait avoir lieu à Jérusalem ou à Ramallah dans la deuxième semaine d’août (après la fin du Ramadan), et les deux parties sont déjà divisées sur l’ordre du jour : les Palestiniens insistent pour commencer par les la question des frontières, tandis qu’Israël exige que la première question traitée soit celle de la sécurité. Le président des Etats-Unis, Barak Obama, s’est entretenu à deux reprises cette semaine par téléphone avec Netanyahu et Abbas pour les encourager à s’atteler à la réussite du processus.

Sources  : Presse israélienne ( Haaretz, Maariv, Israël Hayom, Yedihot Akharonot).

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