JCall considère comme positif que la démarche palestinienne à l’ONU ait replacé la question israélo-palestinienne au premier plan de l’agenda international.
Beaucoup en Israël craignaient qu’elle ne débouche sur une reprise de la violence dans les territoires. Cela n’a heureusement pas été le cas pour le moment, ce qui semble démontrer la détermination des dirigeants, mais aussi du peuple palestinien, à parvenir à une résolution du conflit par des voies diplomatiques et pacifiques.
A la tribune de l’ONU, chacun des leaders a présenté sa vision de l’histoire du conflit et ne s’est adressé en priorité qu’à son propre peuple.
Malgré l’absence de référence à la présence juive à Jérusalem et l’assimilation de l’occupation au nettoyage ethnique ou à l’apartheid, le discours du Président Abbas a clairement réaffirmé sa volonté de parvenir à la paix par la création de deux États sur la base des lignes de 1967 et une solution agréée de la question des réfugiés.
Si de son côté le Premier ministre Netanyahou a rappelé son engagement pour la solution de deux États et une reprise immédiate des négociations, il continue de proposer des conditions inacceptables pour les Palestiniens (poursuite de la politique des implantations, présence militaire israélienne dans les territoires).
Ces discours ont une fois de plus mis en évidence l’incapacité des deux parties à reprendre seules les négociations.
JCall, considérant que la poursuite du statu quo serait très dangereuse et risquerait de dégénérer en un nouveau cycle de violence, engage les deux parties à accepter immédiatement et sans conditions l’offre du Quartet. Celle-ci a pour principal mérite de fixer un calendrier raccourci et contraignant, seul moyen d’empêcher que les négociations ne s’enlisent encore.
Prenons les déclarations de volonté de paix faites par les deux dirigeants à la tribune de l’ONU au mot et mettons les au défi d’essayer de parvenir, avec l’aide internationale, à une solution du conflit sur la base de « Deux peuples, deux États ». Interpellons les membres du Quartet et en particulier l’Union européenne et ses États membres afin qu’ils fassent enfin preuve de volontarisme politique. Le discours du président Obama semblant montrer qu’entré déjà dans la campagne pour sa réélection il ne s’engagera pas plus dans la résolution du conflit, l’Union Européenne a un rôle plus important à jouer qu’auparavant. Il serait regrettable que, comme la Feuille de route, l’agenda du Quartet reste inscrit au catalogue des bonnes intentions.