L’Union Européenne publie dans son journal officiel du 19 juillet des nouvelles directives selon lesquelles à partir de 2014 plus un euro de subvention, de prix ou d’instrument financier venant des institutions européennes ne sera attribué à des entités israéliennes installées dans les territoires occupées.
Sont définis comme tels tous les territoires au-delà de la ligne verte y compris ceux de Jérusalem Est et du Golan. Cette décision est conforme à la position européenne de non reconnaissance de la souveraineté israélienne sur ces territoires.
Seules les entités israéliennes dont le siège se trouve effectivement à l’intérieur de la ligne verte pourront continuer à bénéficier de l’argent européen et l’utilisation d’une boîte postale en Israël comme adresse légale ne sera pas autorisée. Une exception est faite pour les ONG installées dans les territoires ou à Jérusalem Est dont les activités concernent la protection des personnes vivant dans ces territoires ou la promotion du processus de paix en accord avec la politique européenne.
Ainsi après avoir menacé de le faire depuis des années, l’U.E. vient pour la première fois de passer aux actes. Si la position traditionnelle européenne de ne pas soutenir des projets dans les territoires était attendue, la formaliser dans un cadre contraignant a fait l’effet d’un tremblement de terre en Israël et son application aura un impact économique certain.
Depuis sa création JCall appelle à la fin de l’occupation et à la création d’un Etat palestinien et ne peut donc que comprendre la décision européenne, tout en regrettant, comme tous les amis d’Israël, la dégradation de ses rapports avec l’U.E.
JCall rappelle qu’il s’est toujours résolument opposé aux différentes campagnes de boycott dont le réel objectif est la délégitimation d’Israël sous prétexte de dénoncer l’occupation.
Il est malheureux que depuis des années les gouvernements israéliens successifs n’aient pas tenu compte des nombreuses alertes qui leur ont été transmises par les représentants européens. Les autorités israéliennes feraient une erreur fatale en croyant pouvoir continuer impunément d’imposer leur occupation sur la Cisjordanie et Jérusalem-Est. La négociation américaine en cours actuellement est peut être la dernière chance pour Israël de sauver la solution de deux Etats qui seule lui garantit de rester un Etat démocratique avec une majorité juive.
JCall félicite le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et le Président palestinien Mahmoud Abbas pour leur décision de reprendre les négociations et salue la détermination du Secrétaire d’Etat John Kerry dont les efforts ont permis de créer cette opportunité historique qu’il ne faut pas manquer.