Plusieurs organisations qui œuvrent à la résolution politique du conflit israélo-palestinien apportent leur soutien à Manuel Valls après la déclaration de Jean-Luc Mélenchon reprochant à l’ancien Premier ministre «sa proximité avec les dirigeants de l’extrême droite israélienne».
Dans sa lettre de démission de la mission d’information sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie adressée au président de l’Assemblée nationale, François de Rugy, Jean-Luc Mélenchon reproche à Manuel Valls «sa proximité avec les dirigeants de l’extrême droite israélienne». D’après lui, elle «fait l’objet d’une ostentation choquante pour les militants de la paix de ce pays comme du nôtre».
Les organisations signataires de ce communiqué, qui depuis de longues années soutiennent les initiatives de paix sur la base du principe « deux Peuples pour deux Etats» et la reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens, tiennent à témoigner que les allégations de Jean-Luc Mélenchon à l’encontre de Manuel Valls sont erronées, fallacieuses et sans fondement ! Manuel Valls, s’est toujours montré favorable aux démarches et solutions de paix que nous soutenons et qui diffèrent de celles prônées par l’actuel gouvernement israélien.
Sur quoi le dirigeant du parti des « Insoumis » se base-t-il pour accuser Manuel Valls de collusion avec l’extrême droite israélienne ? Uniquement sur quelques photos prises dans le cadre d’une visite semi-officielle, à l’occasion d’une conférence sur les questions de sécurité internationale qui se tient chaque année à Herzlia (Israël). Des centaines de responsables politiques et hauts fonctionnaires, représentant tous les pays, ainsi que les grandes organisations internationales, y participent régulièrement. Ces rencontres se déroulent dans le cadre d’un protocole auquel l’ancien Premier ministre d’un grand pays comme la France ne peut se soustraire. Le député de l’Assemblée nationale, Manuel Valls, comme tous les autres, doit saluer les organisateurs de la rencontre et les dirigeants du pays hôte de la conférence. Il s’agit d’une convention diplomatique et Jean-Luc Mélenchon, en vieux routier de la politique le sait parfaitement. Ce n’est pas parce que Manuel Valls rencontre en Israël Ayelet Shaked (Ministre de la Justice) ou Avigdor Lieberman (Ministre de la Défense) qu’il partage leurs opinions.
La vérité, les organisations signataires de ce communiqué tiennent à en témoigner, c’est que Manuel Valls est un homme politique de progrès, courageux dans ses convictions, qui a compris que la réalisation négociée de l’aspiration des Palestiniens à l’établissement d’un Etat souverain en Cisjordanie et à Gaza, constitue la meilleure garantie de sécurité pour Israël dont l’existence ne peut être contestée. C’est sous le gouvernement de Manuel Valls, que la France a engagé des démarches pour préparer une rencontre internationale rassemblant autour des deux parties leurs principaux partenaires – américains, européens, arabes– afin de faire avancer la solution des deux États. Ces démarches ont abouti à la tenue d’une conférence sur le Proche-Orient qui s’est tenue à Paris le 30 mai 2016. Une initiative particulièrement bienvenue compte tenu du blocage persistant du processus de paix et qui a fortement déplu au gouvernement israélien qui a refusé d’y prendre part.
Il est désolant qu’un élu de la Nation, comme Jean-Luc Mélenchon, responsable d’un groupe parlementaire, s’engage dans une manipulation politique permettant d’éluder certains débats notamment sur la laïcité et le «vivre ensemble». Ce faisant, le dirigeant des « Insoumis » fait le jeu des extrémistes de tous bords et ne contribue pas à préparer la paix au Moyen-Orient. Quant à la Nouvelle Calédonie, Il semblerait que Jean-Luc Mélenchon n’y porte pas beaucoup d’attention…
Organisations signataires :
Association pour un judaïsme Humaniste et Laïque (AJHL)
Centre Medem
Cercle Bernard Lazare
Cercle Léon Blum
Forum International pour la Paix
Hachomer Hatsaïr
JCall France
La Paix Maintenant
Maison Itsrak Rabin
Socialisme et Judaïsme
«Zay a Mensch»