Selon l’Agence France Presse, reprenant une source officielle palestinienne, les délégations israélienne et palestinienne aux pourparlers de paix se rencontreront de nouveau lundi 17 septembre à Jérusalem. Cette réunion dans un grand hôtel de la ville, a-t-on précisé de même source sous le couvert de l’anonymat, n’a pas été confirmée officiellement du coté des autorités israéliennes. Elle intervient au lendemain d’une rencontre à Jérusalem, dimanche 16 septembre, entre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et le secrétaire d’État américain, John Kerry, qui avait rencontré le président palestinien, Mahmoud Abbas, le 8 septembre à Londres.
Mahmoud Abbas a réaffirmé dimanche son rejet de tout maintien d’une présence militaire israélienne dans le futur État palestinien après la conclusion d’un accord de paix, notamment dans la vallée du Jourdain (est de la Cisjordanie), comme le réclame Benyamin Netanyahou. “La sécurité des frontières de l’État palestinien est avant tout la responsabilité de la sécurité palestinienne, et seules peuvent être acceptées des forces internationales pour surveiller l’application de ce qui aura été agréé dans le statut final”, a déclaré le président palestinien. “Notre frontière orientale est avec la Jordanie, et Israël ne peut se trouver entre nous”, a-t-il insisté lors d’une cérémonie universitaire à Jéricho, dans l’est de la Cisjordanie.
Mahmoud Abbas a par ailleurs appelé les entreprises étrangères à “cesser d’opérer dans les colonies parce que c’est contraire au droit international”, exhortant l’Union européenne (UE) à appliquer comme prévu à partir de 2014 ses nouvelles “lignes directrices” excluant les territoires occupés de sa coopération avec Israël. John Kerry a demandé à l’UE de “suspendre ou reporter l’application de ces lignes directrices pendant que se tiennent ces discussions”. (voir notre article précédant : “Initiative pour inciter l’UE à la fermeté quant à la directive sur les implantations”).
Après presque trois années de gel, Israéliens et Palestiniens ont repris, fin juillet, des négociations de paix à la suite d’intenses efforts du chef de la diplomatie américaine. Pour l’instant peu d’informations ont filtré depuis la reprise des négociations sauf quelques critiques en provenance de la partie palestinienne. Mais, dans l’ensemble, le secret est bien gardé et il est convenu que seul les négociateurs américains, Kerry ou Indyk, peuvent communiquer sur la poursuite des pourparlers. Il est vrai que l’internationalisation du conflit meurtrier en Syrie mobilise l’opinion et la diplomatie mondiale. Avec le risque d’une intervention militaire des USA et des occidentaux , suite à l’utilisation de gaz de combat contre sa population par le régime d’Assad, la question Israël-Palestine est reléguée au second rang des priorités pour le moment…