Initiative pour inciter l’UE à la fermeté quant à la directive sur les implantations

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Reprenant un article du quotidien « Haaretz », la chaîne d’information « I24News » revient largement sur une initiative  prise par 15 anciens dirigeants européens. Ceux-ci ont signé une lettre dénonçant les tentatives, initiées par Israël et les États-Unis, d’avorter ou de retarder l’application de la directive de l’Union Européenne (UE) visant à cesser de coopérer avec les entreprises israéliennes dans les implantations.

Un groupe de 15 anciens hauts responsables européens ont exhorté l’Union européenne à ne pas assouplir ou retarder l’application de la directive, censée entrer en vigueur le 1er janvier, et en particulier veiller à ce qu’elle s’applique au programme de coopération scientifique Horizon 2020.

La lettre a été envoyée à tous les ministres des Affaires étrangères de l’UE par le « groupe des 15 », dont l’objectif déclaré est de promouvoir la paix israélo-palestinienne. Le groupe est co-présidé par l’ancien ministre des Affaires étrangères français Hubert Védrine, l’ancien ministre adjoint des Affaires étrangères allemand Wolfgang Ischinger et l’ex-ambassadeur britannique à l’Onu Jeremy Greenstock.

« C’est avec une grande préoccupation que nous avons pris note des récents appels à retarder, modifier ou même suspendre les lignes directrices de la Commission européenne sur le financement des entités israéliennes dans les territoires occupés par Israël depuis juin 1967 », commence la lettre. « Nous vous demandons de respecter cet engagement en soutenant les lignes directrices et leur pleine application par les institutions de l’UE, notamment en ce qui concerne les négociations en cours au sujet de la participation d’Israël à l’initiative Horizon 2020. »

Après avoir souligné que les lignes directrices reflètent une position de longue date de l’UE, que les implantations sont illégales en vertu du droit international, la lettre poursuit : « leur application stricte sert à rappeler que l’UE ne reconnaît pas et ne soutiendra pas les colonies et d’autres faits illicites sur le terrain (…) Ce sont ces faits sur le terrain, pas les directives, qui menacent l’aboutissement à une solution négociée du conflit israélo-palestinien ».

La lettre fait également valoir que la publication des lignes directrices à la mi-juillet a encouragé les Palestiniens à accepter de reprendre les négociations directes avec Israël deux semaines plus tard.

« Si l’UE devait retarder ou suspendre les lignes directrices ou ne pas les appliquer pleinement au programme Horizon 2020, cela pourrait miner davantage la confiance des Palestiniens dans le processus de négociation et leur capacité à poursuivre les pourparlers », est-il écrit. « En d’autres termes, retarder ou suspendre les lignes directrices est de nature à compromettre les négociations ».

Enfin, la lettre précise que lignes directrices sont le « minimum » que l’UE peut faire pour respecter sa propre législation.

Parmi les signataires figurent notamment Miguel Moratinos, ancien ministre espagnol des Affaires étrangères, considéré comme relativement proche de Benyamin Netanyahou, qu’il a rencontré au cours d’une visite en Israël il y a quelques semaines.

Javier Solana, secrétaire général de l’OTAN et ancien chef de la diplomatie européenne, Mme Benita Ferrero-Waldner, ancienne commissaire européenne pour les relations extérieures, mais aussi l’ancien Premier ministre néerlandais Andreas Van Agt ont également participé à l’initiative.

La semaine dernière, le secrétaire d’État américain John Kerry a demandé aux ministres européens des Affaires étrangères de retarder la mise en œuvre des lignes directrices afin de ne pas compromettre les pourparlers israélo-palestiniens.

Les directives interdisent toutes subventions européennes, ou prêts à des entreprises israéliennes situées en Cisjordanie, à Jérusalem-Est ou dans le Golan. Dans certains cas, les lignes directrices interdisent le financement des entités israéliennes qui opèrent directement et indirectement, au-delà des lignes de 1967 et exigent que tout nouvel accord conclu avec Israël, nécessite une close indiquant que ces territoires ne font pas partie d’Israël.

La polémique immédiate concerne la participation d’Israël au programme de coopération scientifique Horizon 2020, qui pourrait octroyer un financement de centaines de millions d’euros à des chercheurs israéliens. Mais Israël refuse de participer si le programme est soumis aux directives, telles qu’elles sont aujourd’hui.

Cliquer ici pour lire  l’article complet sur « I24News »

Cliquer ici pour lire  la lettre des 15 (en anglais)

 

 

 

 

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