Yaelle Ifrah : « la manipulation politicienne du budget de l’Etat est irresponsable et cynique »

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CHRONIQUES POUR LA PAIX : YAELLE IFRAH répond aux questions de PAUL OUZI MEYERSON sur la question du budget de l’Etat d’Israël qui n’a pas été voté depuis deux ans. Elle nous explique pourquoi, en pleine épidémie du coronavirus, le blocage du budget national est utilisé à des fins politiciennes, partisanes. Il s’agit, en fait,  de provoquer de nouvelles élections à la Knesset (Parlement). Yaelle Ifrah nous rappelle que le gouvernement actuel, mené par Benyamin Netanyahou, est en place depuis moins d’un an et que deux autres élections ont eu lieu  très récemment. C’est, une fois encore, « une crise dans la crise » sur fonds de faillites d’entreprises et de forte montée du chômage.

Yaelle Ifrah, est conseillère parlementaire à la Knesset, spécialiste des questions économiques et sociales.

 

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Si le budget de l’état d’Israël n’a pas été voté en 2020, Yaelle Ifrah constate également « qu’il est encore plus grave de ne pas avoir préparé celui de 2021. Il faut savoir que si le budget n’est pas voté en fin d’année, la loi israélienne prévoit la dissolution du Parlement » (Knesset). En absence de directives financières nationales,  c’est le Comptable Général de l’état qui gère la situation sur la base du dernier budget adopté. « Cette situation est très problématique », rappelle Yaelle Ifrah : « car le budget intérimaire ne tient pas compte de la croissance démographique qui est très forte en Israël ; mais surtout les calculs financiers sont faits sur une base étroite au profond détriment des budgets sociaux, éducatifs et médicaux. Cette situation impacte les plus démunis de nos concitoyens ».

La conseillère parlementaire considère que le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, est responsable du blocage budgétaire : « Cest lui qui a la main, d’autant plus que le ministre des finances, Israël Katz, vient du Likoud, parti dont  Netanyahou est le leader sans partage. Il s’agit d’une manipulation cynique, d’une prise en otage des citoyens de ce pays pour des raisons politiques car ce sont eux qui en subissent les conséquences. Le parti Bleu Blanc, dont le leader est Benny Gantz, partage cette cruelle irresponsabilité. »

Yaelle Ifrah estime qu’il faut changer le système électoral et adopter une vraie constitution si on veut préserver la démocratie israélienne et les institutions de l’État. « Il est impossible, dans le cadre législatif actuel, de monter des coalitions politiques cohérentes, constructives et durables. Tant que l’on pourra modifier, au grès des circonstances, les treize lois socles (1) du pays, il y aura une instabilité politique chronique. Mais d’abord, il faut que Benyamin Netanyahou parte pour que le pays et ses citoyens puissent entamer une nouvelle période politique ».

 

(1) Israël ne possède pas de constitution. Ce sont les « 13 lois socles » ainsi que la « Déclaration d’indépendance de 1948 » qui sont la référence en ce qui concerne la constitutionnalité des lois et des décrets.

 

 

 

 

 

 

 

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