CHRONIQUES POUR LA PAIX – David BEN ISHAY répond aux questions de Paul Ouzi MEYERSON afin de faire la point sur les premiers « 100 jours » du gouvernement BENNETT. L’exécutif mis en place après la défaite électorale de Benyamin NETANYAHOU tient -il ses promesses ? Quels sont ses point forts et ses faiblesses ?
David Bén Ishay est l’un des fondateurs et animateurs des «démocrates mobilisés» qui ont manifesté tous les samedis, pendant des semaines, devant la résidence officielle de Benjamin Netanyahou (« Balfour ») à Jérusalem pour demander son départ.
Diplômé de l’Ecole des Sciences Politiques de Paris, David Bén Ishay a été le directeur des affaires sociales du Fonds Social Juif Unifié (FSJU) pendant de nombreuses années. Par la suite, il a fait son alyah (départ en Israël) et il travaille désormais comme consultant en stratégie de l’environnement auprès de municipalités du pays.
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David Ben Ishay considère que, dans son ensemble, le nouveau gouvernement Bennett tient ses promesses. Il précise : « on sent que l’équipe qui dirige l’état d’Israël gère avec compétence et, surtout, s’efforce à bien faire. Tant sur la méthode que sur les objectifs, les citoyens israéliens ont le sentiment que tout le monde s’est remis au travail« . Même dans les relations avec les palestiniens, l’animateur des « démocrates mobilisés » constate que la situation s’est améliorée. Il explique : « ce n’est pas le gouvernement Bennett qui résoudra la question israélo-palestinienne mais, au quotidien, la manière de nouer les contacts avec l’Autorité Palestinienne du président Abbas, ou le Hamas, s’est modifiée dans un sens plus pragmatique et plus apaisé ».
Pour David Ben Ishay le fait que le gouvernement Bennett ait adopté un budget pour l’état d’Israël s’avère un point très positif. Il se souvient que « pendant trois ans Netanyahou nous a laissés sans orientation financière, sans donner la possibilité de fixer un cap pour la gestion des différents secteurs de la vie du pays. On voit aujourd’hui les retombées catastrophiques de ce laxisme ».
L’ancien responsable du FSJU note également le « sentiment d’apaisement dans la reprise du vivre ensemble en Israël ». En effet on se souvient des affrontements entres juifs et arabes israéliens qui ont eu lieu dans plusieurs villes du pays pendant la dernière guerre de Gaza et l’inquiétude profonde qu’ils avaient suscitée dans toute les communautés. A ce propos, David Ben Ishay pense que « la présence inédite au sein de la coalition gouvernementale du parti arabe « Raam » a contribué à calmer les esprits ».
Seul ombre au tableau, l’animateur des « démocrates mobilisés » reproche à Naftali Bennett de tenir des propos excessifs quand il s’adresse aux secteurs de la société qui s’opposent à la vaccination, notamment celle des enfants. « Il faut que le débat public se poursuive », souhaite-t-il…