Salam Fayyad reçoit JCall à Ramallah

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Dans le cadre du voyage de J CALL en Israël et en Cisjordanie, 20 membres de cette délégation de Juifs européens (qui comprenait cent personnes) ont été reçus à Ramallah par le Premier ministre palestinien démissionnaire, Salam Fayyad. L’occasion de lui expliquer la raison d’être de J CALL et de comprendre la politique qu’il a menée.

Dans son bureau de Ramallah, Salam Fayyad a rencontré des Juifs de France, de Belgique (Henri Gutman, président du Centre communautaire laïc juif David Susskind faisait entre autres partie de cette délégation ), d’Italie, de Suisse et des Pays-Bas. Ils lui ont expliqué qu’ils défendent la solution « Deux peuples, deux Etats ». Objectif que poursuit également le Premier ministre palestinien.

Cet ancien fonctionnaire du FMI ayant été formé dans une université américaine est surtout préoccupé par une exigence dont les conséquences convergent avec les intérêts des Israéliens et des Juifs soucieux de l’existence d’Israël : construire l’Etat palestinien, ses infrastructures et ses institutions en dépit de l’occupation. Pas n’importe quel Etat : un Etat souverain et viable évidemment, mais un Etat conforme aux critères et aux exigences de bonne gouvernance d’un Etat de droit au service de ses citoyens.

Pour cet homme crédible aux yeux des capitales occidentales, il ne s’agit pas de slogans ni de propos censés séduire ses interlocuteurs européens. N’oublions jamais que Salam Fayyad a littéralement nettoyé les écuries d’Augias de l’Autorité palestinienne dès qu’il est devenu ministre des Finances. Il a poursuivi son combat contre la corruption une fois Premier ministre. Une lutte que certains barons du Fatah ne lui ont jamais pardonné.

« Bien que nous, Palestiniens, ayons les droits les plus légitimes d’avoir notre Etat, nous avons aussi le devoir de nous montrer dignes de ce droit », déclare Salam Fayyad. « Il est impératif que nous montrions au monde entier que nous sommes capables de gérer convenablement un Etat. La bonne gouvernance est indispensable et la reconnaissance internationale est une condition certes nécessaire, mais pas suffisante ».

Cette exigence de bonne gouvernance n’est pas destinée à séduire la communauté internationale. C’est à ses compatriotes palestiniens qu’il songe quand il s’efforce de satisfaire les critères internationaux de bonne gouvernance. « Les Palestiniens ont droit à un système éducatif performant, des services publics efficaces et des soins de santé accessibles et de qualité. Si nous ne pouvons pas offrir cela à notre peuple, alors nous ne pouvons pas créer un environnement favorable où ils souhaiteront vivre. Ce sera alors un Etat corrompu et inefficace qu’ils chercheront à quitter », précise Salam Fayyad.

Le message que ce responsable politique palestinien adresse à cette délégation juive européenne est simple et limpide : « Ce que je vous dis, c’est ce que je dis à mes compatriotes palestiniens. Il y a des acquis qui sont irréversibles. J’ignore combien de temps cela prendra pour que nous ayons un Etat, mais je sais que cela se fera un jour. Nous ne devons pas croire que cela se produira rapidement, mais nous devons absolument nous y préparer pour ne pas être pris au dépourvu le jour de notre indépendance ».

Avant de séparer de ses hôtes juifs européens, Salam Fayyad a tenu à rappeler qu’il est indispensable de redonner espoir aux deux peuples. « Tant que votre voisin va mal et a le sentiment que rien ne changera, on ne peut affirmer que tout va bien ».

On regrette évidemment que cet homme d’Etat ne soit plus à la tête du gouvernement de l’Autorité palestinienne. Il possède de nombreuses qualités pour diriger ce quasi-Etat. Sans effet de manche, il construit les fondements de la future Palestine indépendante. Telle qu’il la conçoit, cette Palestine vivra en paix aux côtés d’Israël.

j_call_a_ramallah_salam_fayyad_gutman[1]

Jeudi 2 mai 2013

 

 

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