Les tendances actuelles mises en lumière parmi les électeurs en Israël suggèrent que la course sera serrée entre Itzhak Herzog du “Camp sioniste” (Parti travailliste et Hatnoua) et Benyamin Netanyahou du Likoud (droite nationaliste), bien plus serrée que ce qui avait été initialement prévu pour les élections du 17 mars 2015 (date des prochaines élections au parlement israélien, la Knesset).
Dans un nouveau sondage réalisé exclusivement pour The Times of Israel, 24 % des électeurs inscrits sont indécis – contre 31 % d’indécis avant les élections de 2013, selon un sondage réalisé à une période similaire par ce même journal.
Mais ces 24 % représentent toujours un grand groupe capable d’influencer l’élection dans un sens ou dans un autre dans les prochaines semaines.
[Dans le nouveau sondage réalisé pour le The Times of Israel], les données suggèrent que plusieurs de ces électeurs indécis sont, cependant, déçus de Netanyahou, faisant ainsi baisser sa cote de popularité personnelle et professionnelle. Ces 24 % penchent davantage vers Herzog du Camp sioniste.
Pourtant, même avec une forte réussite le jour du scrutin, le Camp sioniste connaîtra des difficultés à former une coalition de 61 sièges ou plus à la Knesset pour composer le prochain gouvernement.
Mathématiquement, il sera obligé de composer non seulement avec des partis du centre, comme Yesh Atid et Koulanou, mais aussi de faire avec le parti d’extrême droite HaBayit HaYehudi, la Liste arabe unie non sioniste, ou les partis ultra-orthodoxes.
Cela signifie que les votes clés des élections de mars pourraient en fait intervenir après les décomptes des voix, lorsque les chefs de partis iront auprès du président Reuven Rivlin et nommeront celui ou celle qu’ils aimeraient voir s’atteler à la tâche de former une coalition gouvernementale.
Dans cette bataille, la marge entre le Likoud et le Camp sioniste peut être critique : si un parti gagne avec plusieurs sièges d’avance, il sera difficile pour les différents chefs de parti concernés, et pour le président, de choisir le dirigeant d’un autre parti en tant que Premier ministre élu.
On a demandé aux sondés d’identifier le parti pour lequel ils voteraient si les élections pour la Knesset avaient lieu aujourd’hui.
Le sondage révèle que si les élections avaient eu lieu aujourd’hui et si le vote des 24 % d’électeurs qui sont indécis était distribué en fonction de leur idéologie politique et de leur perception de Netanyahou, le Camp sioniste de Herzog et de Livni recevrait 27 sièges à la Knesset et le Likoud de Netanyahou recevrait 23 sièges, ce qui est encore beaucoup plus que ses actuels 18 sièges à la Knesset mais pas suffisants pour prétendre à la victoire.
… A titre de comparaison, voici comment les sièges à la Knesset seraient répartis avant la distribution proportionnelle des « indécis » – 24 % des électeurs inscrits représentent 29 sièges à la Knesset :
Les données suggèrent que la solide performance attendue du Camp sioniste sera davantage due à la détérioration de la popularité de Netanyahou aux yeux des électeurs qu’au charisme d’Herzog.
Lorsque les électeurs ont été interrogés sur leurs perceptions de Netanyahou, une majorité (54 %) a donné une note défavorable à Netanyahou, avec 37 % des électeurs qui lui ont donné une cote très défavorable…