Extraits d’une tribune de Yossi Beilin publiée le 23 mars 2014 sur le site de la chaîne d’information continue i24news.
L’hypothèse de la libération de Marwan Barghouti – un dirigeant palestinien condamné et emprisonné par Israël pour de multiples accusations de meurtre – refait aujourd’hui surface, dans le contexte de la dernière vague de libération de prisonniers palestiniens que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est engagé à relâcher au début des négociations de paix. (…)
Barghouti n’est ni le Dalaï Lama, ni Gandhi. Le fait qu’il se soit retrouvé derrière les barreaux durant de longues années ne fait pas non plus de lui un Nelson Mandela. Il a fait une grave erreur de jugement à l’automne 2000 en voulant affronter le Hamas sur un terrain où ce dernier a un avantage significatif – le terrorisme et la violence. Il est cependant l’un des dirigeants palestiniens les plus importants, et il reste un candidat sérieux à la succession de Mahmoud Abbas, qu’il soit libre ou en prison.
Barghouti n’a pas changé d’avis sur le fait qu’un accord avec Israël est dans le plus grand intérêt de son peuple. Il est un des seuls Palestiniens appréciés à la fois de l’OLP et du Hamas, il connaît les dirigeants israéliens et il pourrait être un sérieux partenaire de négociation, même si la tâche s’annonce difficile. Toute personne qui cherche un partenaire palestinien capable de “vendre” à son peuple un accord de paix avec Israël doit concéder que Barghouti est l’un des rares hommes susceptibles d’y parvenir.
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