Les coordinateurs français, palestinien et israélien du Groupe d’Aix ont participé hier soir à Paris à une rencontre initiée par JCall et “La Paix Maintenant” . On sait que ce “think tank” regroupe des économistes palestiniens, israéliens et internationaux qui cherchent à promouvoir des solutions économiques “gagnant-gagnant” pour les Israéliens et les Palestiniens.
Une question leur a été posée sur BDS . Les coordinateurs tant palestinien qu’israélien étaient d’accord pour refuser le boycott à l’encontre d’Israël. S’il a peu d’impact économique, sa signification symbolique est forte : celle du refus et de la négation de tout israélien non pas pour ce qu’il dit ou fait mais pour ce qu’il est. Ce boycott pousse donc la population dans les bras de la droite et des populistes et il ne renforce en rien le camp de la Paix.
On pourrait comprendre un appel à ne pas acquérir des produits provenant des colonies mais telle n’est pas la position de BDS qui prône le boycott de tout ce qui est israélien, culture comprise. Cette position est contre-productive et elle n’est pas assimilable aux directives de l’UE en matière d’étiquetage qui ne relèvent en rien du boycott d’Israël.
Photo de gauche à droite :
Arieh Arnon, coordinateur israélien, professeur émérite d’économie à l’Université Ben Gourion, a enseigné à Berkeley, Stanford, SOAS Londres ; Chercheur à la Banque d’Israël et consultant à la Banque mondiale, il a siégé dans plusieurs commissions et groupes d’experts sur les questions économiques israélo-palestiniennes.
Gilbert Benhayoun, économiste, professeur des universités à l’université Paul Cézanne d’Aix-en-Provence, président du Groupe d’Aix.
Saëb Bamya, coordinateur palestinien, diplômé d’économie de l’Université américaine de Beyrouth (AUB), vice-ministre de l’Économie de l’Autorité Palestinienne (1994-2006).