Extrait d’une interview de Zehava Gal-On, président du parti de gauche Meretz
Haaretz, 17 février 2014
Etes-vous favorable aux décisions, prises un peu partout dans le monde, de boycotter Israël à cause des implantations?
«La décision prise par l’Union Européenne, dans le cadre du programme cadre pour la recherche et le développement Horizon 2020, est marquante et significative. Elle implique que les milliards qui seront investis ici devront l’être à l’intérieur de l’Israël légitime et souverain, et non dans les implantations. Je soutiens cette politique. Il y a des années que je n’achète plus de produits des implantations.
Les gouvernements israéliens, qui ont enfoncé leur tête dans le sable pour ne pas voir la réalité, ont festoyé comme s’ils étaient à bord du Titanic, ignorant qu’ils se rapprochaient du furieux iceberg européen. Israël ne doit pas investir dans les implantations. La politique des implantations conduira nos amis européens à cesser totalement d’investir en Israël.
Depuis de longues années, personne n’est parvenu à convaincre la population israélienne que l’occupation a un prix. Je crois par ailleurs que l’occupation, qui est un problème éthique, a aussi un coût financier payé par l’Etat. Les dirigeants de notre pays doivent comprendre que tout cela a un prix. Je suis contre un boycott de l’Etat d’Israël, et je suis inquiète du courant qui va vers un boycott. Il faut reprendre les choses en main.»