Le moins que l’on puisse dire c’est que la publication, vendredi 12 septembre 2014, par le quotidien israélien populaire “Yedihot Aharonot”, de la lettre rédigée par 43 soldats et officiers -tous réservistes de la prestigieuse unité 8200 du renseignement militaire- a provoqué un électrochoc. Et suscité une condamnation quasi unanime au sein de la classe politique israélienne.
… “Des politiciens de tous bords sont montés au créneau contre les frondeurs, faisant écho aux critiques d’Yitzhak Herzog (président du Parti Travailliste et ancien de l’unité 8200), à l’image de Shelly Yachimovitch (du parti travailliste) ou de la centriste Tzipi Livni du mouvement « Hatnoua », qui a fait valoir que la collecte d’informations du renseignement militaire « sauvait des vies ». Dans le camp du Likoud, la ministre de la Culture et du Sport, Limor Livnat, s’en est prise à la coloration politique du groupe de « refuzniks », rappelant qu’ils étaient représentés par Michael Sfard, l’avocat attitré de « prisonniers palestiniens », comme de plusieurs organisations de gauche à l’instar de Betselem ou Yesh Din.
Seule la députée Zehava Gal-On, leader du parti de la gauche radicale Meretz, a estimé que les frondeurs de l’unité 8200 « avaient agi avec courage ». Une position isolée à laquelle le quotidien” Haaretz” a donné aujourd’hui un certain écho dans un éditorial intitulé « Ecoutez les objecteurs”. Reconnaissant que les appels à l’insubordination peuvent coûter cher à la société israélienne, le quotidien de la gauche libérale a estimé qu’il n’en est pas moins important d’entendre ce qu’ont à dire les 43 signataires du renseignement militaire”…
Lundi 15 septembre 2014
par Nathalie Hamou pour le Centre Communautaire Laîc Juif (Bruxelles) .