-CHRONIQUES POUR LA PAIX-
La guerre se poursuit à Gaza contre les terroristes du Hamas et sur la frontière libanaise contre ceux du Hezbollah. Mais il y a aussi, au niveau des dirigeants d’Israël au sein du Cabinet de guerre (1), des affrontements politiques et stratégiques qui soulèvent beaucoup d’interrogations ! PAUL OUZI MEYERSON demande à KARINE DANA de nous éclairer sur cette grave affaire.
KARINE DANA, militante de la lutte contre l’antisémitisme, est aujourd’hui responsable des francophones du parti Yesh Atid en Israël, la formation de Yaïr Lapid. Elle est co-fondatrice de la plateforme « Khashiva», centre de réflexion sur les enjeux publics en Israël.
En ce moment, les opérations militaires se poursuivent à Gaza, notamment dans la ville de Rafah où Tsahal poursuit son offensive et lamine les troupes du Hamas. Cependant, tous les otages n’ont pas été libérés et restent aux mains des milices islamistes. Sur la frontière libanaise, les échanges de tirs sont permanents avec les terroristes du Hezbollah. En tout, plus de 150 000 habitants du Sud et du Nord du pays sont toujours déplacés, loin de leurs maisons. Depuis le début des combats, après le massacre du 7 octobre, 283 soldats israéliens ont été tués…
Ces événements sont terribles et suscitent tout notre intérêt et notre empathie. Mais, il y a aussi au niveau des dirigeants de l’État hébreu, au sein du Cabinet de guerre, des affrontements politiques et stratégiques. S’ils sont heureusement moins mortels, ils soulèvent, cependant, beaucoup d’interrogations !
Benny Gantz, un des chefs de l’opposition à Netanyahou et membre du Cabinet de guerre, vient de déclarer, publiquement et entre autres : « Des décisions cruciales n’ont pas été prises. Les actions de leadership nécessaires pour garantir la victoire n’ont pas été accomplies. Il faut mettre en place « un plan d’action » d’ici le 8 juin afin d’atteindre nos objectifs ».
Peu de temps auparavant Yoav Galant, ministre de la défense et lui aussi membre du Cabinet de guerre, avait affirmé ouvertement que : « le Premier ministre doit établir un plan d’après-guerre pour la bande de Gaza car les gains des combats sont érodés par le manque de planification, la sécurité à long-terme d’Israël étant en jeu ».
Que se passe-t-il ? Quelles sont les raisons de cette rupture au plus haut sommet des organes de sécurité ? Que veulent Galant et Gantz ? PAUL OUZI MEYERSON demande à KARINE DANA de nous éclairer sur cette affaire grave et complexe.
KARINE DANA, militante de la lutte contre l’antisémitisme, est aujourd’hui responsable des francophones du parti Yesh Atid en Israël, la formation de Yaïr Lapid. Elle est co-fondatrice de la plateforme « Khashiva», centre de réflexion sur les enjeux publics en Israël.
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(1) Le Cabinet de guerre israélien est une instance « ad-hoc » destiné à gérer la situation de guerre. il travaille en comité restreint en parallèle avec le gouvernement qui est tenu au courant des décisions sauf celles classées « confidentielle défense ». Il est dirigé par le 1er Ministre et comprend des personnalités particulièrement compétentes. Les membres du Cabinet de guerre n’appartiennent pas forcément au gouvernement. Le Cabinet de guerre actuel est dirigé par
Benyamin Netanyahou, Premier ministre et chef du gouvernement.
Il comprend quatre membres :
Yoav Galant, ministre de la défense dans le gouvernement inscrit au « Likoud », le parti de Netanyahou.
Benny Gantz, leader de l’opposition au gouvernement de Netanyahou, ancien chef d’état-major de Tsahal et chef du parti « Hamakhané hamamlakhti ».
Gaby Eisenkot, membre du parti « Hamakhané hamamlakhti » (opposition) et ancien chef d’état-major de Tsahal.
Ron Derner, ministre des affaires stratégiques dans la gouvernement inscrit au « Likoud », le parti de Netanyahou.
