Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a lancé, ce dimanche 12 octobre au Caire, un appel ferme aux Israéliens et Palestiniens à reprendre leurs négociations de paix, lors d’une conférence des donateurs internationaux pour la reconstruction de la bande de Gaza ravagée par la guerre cet été.
« Cette conférence ne doit pas déboucher seulement sur une aide financière mais sur un nouvel engagement de toutes les parties à œuvrer pour une paix qui réponde aux aspirations de tous – les Israéliens, les Palestiniens et toutes les populations de la région. Et je vous assure de la détermination entière du président Obama, de moi-même et des Etats-Unis pour y parvenir », a-t-il dit aux délégués présents.
Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, a annoncé dimanche que les Etats-Unis allaient débloquer une aide de 212 millions de dollars pour contribuer à la reconstruction de la bande de Gaza.
« Les habitants de Gaza ont désespérément besoin de notre aide, et cela ni demain ni la semaine prochaine, mais tout de suite », a souligné John Kerry au Caire lors d’une conférence internationale sur la reconstruction du territoire de Gaza détruit en partie lors du conflit qui a opposé Israël au Hamas pendant près d’un mois cet été lors de l’opération « Bordure de protection ».
John Kerry a demandé à ce que l’ensemble des parties prenantes de la conférence s’engagent en faveur de la paix au Proche-Orient, estimant qu’un accord définitif entre Israël, les Palestiniens et l’ensemble des pays arabes de la région pouvait être trouvé.
Des pourparlers indirects pour un cessez-le-feu durable à Gaza piétinent, après ce nouvel avatar sanglant d’un conflit israélo-palestinien qui dure depuis près de sept décennies. « Un cessez-le-feu, ce n’est pas la paix. Nous devons nous rasseoir à la table (des négociations) et aider les parties à faire des choix difficiles, de vrais choix », a lancé dimanche au Caire John Kerry, qui avait impulsé de nouvelles négociations de paix avant leur échec en avril dernier.
Mais la perspective d’une relance des négociations a été fraîchement accueillie par le ministre des Affaires étrangères d’Israël, qui n’a pas été invité au Caire. « Il faut voir dans quel cadre et sur quels points porteraient ces négociations. Si elles ne portent que sur les exigences palestiniennes alors c’est peine perdu », a tranché Avigdor Lieberman, dans un entretien à un site d’information.
Une grande partie de la communauté internationale espère pouvoir miser à terme sur une plus grande stabilité politique à Gaza avec la réconciliation récente entre l’Autorité palestinienne, dominée par le parti nationaliste Fatah de Mahmoud Abbas, et le Hamas, qui contrôle l’enclave mais est considéré comme un mouvement terroriste par Israël, les Etats-Unis et certains pays européens.
Le gouvernement d’union palestinien s’est réuni dans la bande de Gaza jeudi pour la première fois depuis sa formation en juin, après des années de déchirements entre Hamas et Fatah.