Un geste d’apaisement dans un Moyen-Orient en proie aux guerres civiles : le Premier ministre palestinien Rami Hamdallah (voir photo) a annoncé qu’un accord avait été conclu pour qu’Israël reverse à l’Autorité Palestinienne les taxes qu’il collecte pour son compte et qu’il avait gelées en rétorsion à son adhésion à la Cour pénale internationale (CPI).
Des responsables gouvernementaux israéliens ont confirmé samedi la conclusion de cet «accord sur le transfert des recettes des taxes à l’Autorité palestinienne».
Un responsable du gouvernement israélien a annoncé samedi qu’Israël allait transférer à l’Autorité palestinienne 470 millions de dollars de taxes collectées en son nom au terme de négociations menées par un responsable de l’armée israélienne avec des représentants palestiniens.
Israël a gelé depuis décembre le transfert de 130 millions de dollars effectué tous les mois à l’Autorité palestinienne pour le paiement de ses fonctionnaires, après la décision du président Mahmoud Abbas de signer les documents d’adhésion à la Cour pénale internationale (CPI).
Ces 130 millions de dollars mensuels, provenant de taxes collectées par Israël pour le compte de l’Autorité, représentent environ les deux tiers du budget de cette dernière. Elle a en conséquence été contrainte de réduire de 40% les salaires des fonctionnaires et de recourir à des fonds d’urgence.
Selon le responsable gouvernemental israélien, qui a tenu à conserver l’anonymat, l’accord conclu entre Israël et les Palestiniens va permettre de débloquer 1,85 milliard de shekels (437 millions d’euros) pour assurer la “stabilité régionale” et pour des raisons humanitaires. Il n’a pas fourni davantage de précisions.
Sous pression de la communauté internationale, Israël avait annoncé le mois dernier la reprise du transfert mensuel et le versement de 400 millions de dollars en souffrance, une fois déduites les sommes que lui devaient les Palestiniens.
Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas avait rejeté cette somme en dénonçant une décision unilatérale de la part de l’Etat juif. L’accord conclu cette semaine semble avoir permis de régler ce différend.
“Un accord a été conclu pour que nous soient versés trois mois complets et une commission (israélo-palestinienne) sera chargée d’établir le montant qui nous revient et celui que nous devons (à Israël)”, a déclaré Mahmoud Abbas.
Agences AFP et Reuters – Jérusalem/Ramalah