Jeudi 11 décembre à 20h00 nous organisons, conjointement avec La Paix Maintenant, une réunion en vidéoconférence avec Nicole Bacharan, Alain Frachon et Sébastien Lévi pour analyser la stratégie de l’administration américaine actuellement au Moyen-Orient.
En arrivant à la Maison-Blanche, Donald Trump avait annoncé qu’il mettrait fin aux conflits en cours dans le monde très rapidement. A l’en croire, il aurait réussi à en résoudre déjà 8 : Israël-Hamas, Israël-Iran, Inde-Pakistan, Arménie-Azerbaïdjan, Égypte-Éthiopie, Thaïlande-Cambodge, Serbie-Kosovo et RDC-Rwanda.
Si l’on peut être sceptique quant à la réalité de ces succès, on doit constater qu’en imposant sa méthode aux belligérants, faite de pressions personnelles ou d’ultimatums avec des délais courts, le président américain a fait bouger des lignes et obtenu des résultats là où son prédécesseur n’avait pas réussi.
A Gaza, Trump a obligé par deux fois Netanyahou à accepter un cessez-le-feu, le dernier présenté comme un plan de paix dont l’application doit proposer aux Palestiniens «un chemin crédible vers l’autodétermination et un statut d’État». On imagine comment aurait réagi Netanyahou si c’était un président démocrate qui avait imposé ce plan.
Dans tous ces « accords de paix » négociés par Trump, Il y a une constante. Ils doivent être favorables aux intérêts américains, voire, dans certains cas, à la famille Trump – les deux hommes d’affaires envoyés personnels du président, Steve Witkoff et Jared Kushner, y veillant. Et ces intérêts ne sont pas nécessairement toujours en phase avec ceux des alliés « traditionnels » des États-Unis.
En utilisant un rapport de force qui lui est favorable, Trump veut reconfigurer des alliances, au Moyen-Orient comme ailleurs. Le gouvernement israélien continue de présenter à son public qu’en tant allié et ami des États-Unis, il profitera de ce Moyen-Orient redessiné. Il peut certes en être ainsi, mais il se peut aussi que les intérêts d’Israël, à cause des exigences et des intransigeances de ses dirigeants, soient moins déterminants pour les Américains.
La prochaine visite de Netanyahu à Washington sera à cet égard particulièrement éclairante. Assisterons nous à un renforcement de la relation israélo américaine et à une concertation pour mettre en place les prochaines étapes du plan de Trump en associant Israël à sa réalisation, conduisant à son intégration régionale? Rappelons que ce plan a reçu mi-novembre le soutien massif du Conseil de sécurité de l’ONU.
Ou bien cette rencontre, à l’instar de celle mémorable de Trump avec Zelensky dans le Bureau ovale le 28 février dernier, sera marquée par un affrontement entre les deux dirigeants pour contraindre Israël à accepter de passer à la seconde phase du plan américain malgré l’absence de progrès dans le désarmement du Hamas et la présence encore de la dépouille d’un otage israélien à Gaza ?
La mise en garde récente d’Israël par Donald Trump, après une incursion des forces israéliennes dans le sud de la Syrie le vendredi précédent, signe de son opposition à toute ingérence qui risquerait de compromettre la transition du pays vers un « État prospère » est-elle annonciatrice d’un tournant?
Ce sont certaines des questions que nous poserons à nos trois invités Nicole Bacharan, Alain Frachon et Sébastien Lévi lors de notre réunion le 11 décembre à 20h:
Nicole Bacharan est politologue et historienne, spécialiste de la société américaine et des relations franco-américaines. Ses deux derniers ouvrages sont « Requiem pour le monde libre. Entre trumpisme et islamisme, la trahison des valeurs humanistes« ‘ avec Dominique Simonnet, Editions de l’Observatoire, 2025 et « La plus résistante de toutes », Stock, 2023
Alain Frachon est un éditorialiste, spécialiste des relations internationales. Ancien directeur éditorial du Monde, il y publie chaque semaine une chronique de politique internationale. Son dernier livre « Un autre monde : L’ère des dictateurs« , Perrin 2022, Compilation de ses chroniques. Il collabore aussi à la revue Défense nationale.
Sébastien Lévi franco-israélo-américain, est un spécialiste des États-Unis et chroniqueur sur Radio J. Il contribue par ailleurs à différents médias. Il est membre des bureaux de JStreet et JCall.
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Clôture des inscriptions: le 11 décembre à 13h.
Formulaire d’inscription :
