Galia Ackerman : « Bennett rencontre Poutine pour évaluer la température diplomatique après la fin de l’ère Netanyahou »

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CHRONIQUES POUR LA PAIX – GALIA ACKERMAN répond aux questions d’Alain ROZENKIER  au sujet de la récente rencontre de Naftali Bennett, Premier ministre de l’état d’Israël, avec Vladimir Poutine, Président de la fédération de Russie, à Sotchi les 22 et 23 octobre dernier.

Galia Ackerman est née en Union Soviétique. Au début des années 80 elle quitte Moscou pour Israël puis s’installe en France. Docteur en histoire et chercheuse associée à l’université de Caen, traductrice, Galia Ackerman  est spécialiste de l’Ukraine et de l’idéologie de la Russie post-soviétique. Elle a publié «Le Régiment Immortel – la guerre sacrée de Poutine» aux éditions Premier Parallèle. Galia Ackerman est la fondatrice  du site d’informations «Desk Russie».

 

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Galia Ackerman souligne la durée particulièrement prolongée de l’entretien entre Vladimir Poutine et Naftali Bennett à Sotchi : « plus de cinq heures c’est vraiment exceptionnel ». Mais elle constate immédiatement que l’on ne peut que conjecturer sur le contenu de cette rencontre dont les objectifs et les résultats n’ont pas été divulgués. « Ce qui est certain », précise l’historienne, « c’est que le meeting de Sotchi marque diplomatiquement l’après Netanyahou car Poutine avait de bonnes relations avec l’ancien Premier ministre d’Israël. Désormais, l’interlocuteur du patron de la Fédération de Russie c’est Bennett ».

Galia Ackerman estime, compte-tenu du contexte actuel, que Poutine et Bennett ont certainement parlé de l’Iran, de ses tentatives pour acquérir la bombe nucléaire et de son soutien à la Syrie d’Assad et au Hezbollah. « La Russie n’a pas vraiment tenu tous les engagements faits à Netanyahou concernant la guerre en Syrie et la présence Perse« , rappelle l’historienne qui poursuit son raisonnement : « Poutine n’a pas voulu, ou pas réussi, à endiguer l’Iran et ses milices chiites qui soutiennent Assad et menacent Israël. La course aux armements continue et le Hezbollah en bénéficie. L’Iran poursuit son développement nucléaire militaire ».

Galia Ackerman laisse entendre que la modération d’Israël vis-à-vis de la Russie lors de l’occupation de la Crimée (conflit avec l’Ukraine indépendante) n’a pas été payée en retour. « Certes, il y a des points de conciliation et de réconciliation autour de la participation des juifs soviétiques à la « grande guerre patriotique » (41-45) et les contacts sont nombreux entre l’état hébreu et les russes, on constate même un respect mutuel. Mais, dans le cadre des Nations-Unies, la Russie continue de voter au Conseil de sécurité  en faveur de positions bénéfiques aux Iraniens, aux Syriens et aux Palestiniens ». 

 

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