FACE À L’ANTISÉMITISME: NE RIEN LAISSER PASSER

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Nous assistons en ce moment à une poussée générale de l’antisémitisme, au plan mondial. Il serait irresponsable de l’ignorer.
Depuis la création de JCall, en 2010, nous avons toujours été vigilants à cet égard. Mener le combat pour un accord de paix israélo-palestinien selon le principe «deux peuples, deux États», et veiller parallèlement à la sécurité des Israéliens ainsi que des Juifs dans tous les pays, sont à nos yeux des tâches complémentaires. Le récent massacre de Pittsburgh – ravivant les souvenirs des massacres à l’école Ozar Hatorah (mars 2012) et à l’Hyper Cacher (janvier 2015) et des nombreux autres crimes antisémites commis dans la période récente – souligne la nécessité d’une mobilisation renforcée contre l’antisémitisme.
En France, près de 40% des actions violentes à caractère raciste enregistrées en 2017 visent des Juifs. Au Royaume-Uni, l’année 2017 a vu le plus grand nombre d’actes antisémites depuis qu’existent des statistiques à ce sujet. Aux États-Unis, selon les chiffres publiés par le FBI pour l’année 2017, les Juifs ont subi 13% des agressions motivées par la haine (Hate Crimes). Dans ces trois pays, et dans bien d’autres encore, les dernières données disponibles indiquent une aggravation des attaques antisémites en 2018. Pour la France, le Premier ministre Edouard Philippe annonce une hausse de 69% sur les neuf premiers mois de l’année.
Ces agressions ont pour substrat un climat général d’incitation à la haine. L’assassin de Pittsburgh était engagé à l’extrême droite, alors que les assassins d’Ozar Hatorah et de l’Hyper Cacher appartenaient à des mouvances islamistes. Ils ont en commun d’avoir été influencés par les mêmes mythes antijuifs: un discours conspirationniste issu des Protocoles des Sages de Sion et diffusé par des agitateurs de diverses obédiences, pourfendeurs du Nouvel Ordre Mondial ou annonciateurs de la Libération des Peuples, attribuant tous les malheurs du monde à une mystérieuse entité dont le «sionisme» serait l’élément moteur.
Dans la plate-forme politique qui figure sur notre site Internet, nous rappelons que «des discours gravement antisémites bénéficient aujourd’hui d’une totale impunité dans certains milieux, pour la seule raison qu’ils se déguisent en discours antisionistes», et que «des antisémites utilisent souvent des discours anti-israéliens comme prétextes pour diffuser la haine des Juifs». Ces mots, écrits et publiés il y a plusieurs années, sont plus actuels que jamais. L’antisémitisme est un crime, quelle que soit l’identité de ceux qui s’y livrent et quel que soit le pays où ils agissent.
On entend souvent l’argument selon lequel la politique du gouvernement israélien serait responsable du développement de l’antisémitisme. Cet argument reflète une perversion de l’esprit, qui consiste à transférer la responsabilité du perpétrateur (en l’occurrence: l’antisémite) sur la victime (le Juif, assimilé au gouvernement israélien). Ceux qui utilisent un tel procédé seraient d’ailleurs les premiers à le dénoncer s’il était employé à leur détriment: puisque les solidarités politiques des Juifs sont censées «expliquer» des attaques contre les synagogues, est-ce que les solidarités politiques des Musulmans «expliqueraient» des attaques contre les mosquées?
Plus que jamais, nous souhaitons le dialogue – un dialogue authentique, en Europe comme au Proche-Orient, fondé sur le respect mutuel et sur la recherche de la paix. Mais, s’agissant de l’antisémitisme, maquillé ou non en «antisionisme», les choses doivent être claires: nous ne laissons rien passer.

Meïr Waintrater
Président de JCall France
26 novembre 2018

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