La Journée de Jérusalem, ces ”gauchistes” qui ont conquis la vieille ville

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Ceux qui ont libéré la vieille ville de Jérusalem (Est) n’avaient rien à voir avec tous les extrémistes messianiques et les hyper nationalistes qui vénèrent les pierres comme on vénère le veau d’or. La grande majorité des parachutistes étaient des habitants de mochavim et de kibboutzim, des jeunes souvent issus des mouvements de jeunesse sioniste socialiste. Leur idéal c’était la souveraineté du Peuple Juif, la paix et la liberté, la démocratie. Pas de théocratie raciste dans leurs rêves !

La Journée de Jérusalem, ces ”gauchistes” qui ont conquis la vieille ville

Un texte d’Arié Avidor, ancien ambassadeur d’Israël (cliquer pour voir sa page Facebook)

En ce jour commémoratif où beaucoup vont se confondre en actions de grâce pour la réunification “miraculeuse” de Jérusalem en juin 1967, je souhaite évoquer l’action de mes camarades les combattants de Tsahal qui furent engagés dans la bataille à Jérusalem et rendre hommage à la mémoire des 186 d’entre eux tombés au combat.

On le sait, Tsahal n’envisageait pas une offensive à Jérusalem et en Cisjordanie dans le cadre de ses plans d’opérations en juin 1967. C’est le roi Hussein de Jordanie qui décida du déclenchement des hostilités sur le front ouest pour son plus grand malheur (et pour le nôtre).

Avec l‘essentiel de ses forces engagées dans le Sinaï, Tsahal ne disposait sur ce front que de trois brigades de réserve en couverture : une brigade mécanisée (“Harel”) et deux d’infanterie (“Jérusalem” et la 16ème) à opposer à 8 brigades jordaniennes dont la Légion arabe, l’élite des armées du monde arabe.

La 55ème brigade parachutiste, des réservistes sous le commandement du colonel Mordechai (“Motta”) Gur, était concentrée le 5 juin au matin le long des pistes d’une base aérienne du centre d’Israël, les hommes équipés et harnachés en attente de monter dans les Noratlas pour être parachutés à l’arrière des forces égyptiennes à El Arish.

Mais comme la percée de notre unité (la 7ème brigade) avait été plus rapide que prévu à El Arish, l’opération aéroportée fut annulée et l’état-major décida de dépêcher d’urgence la 55ème brigade en renfort à Jérusalem.

On connaît leur parcours héroïque dans la bataille, les combats au corps à corps pour la prise de l’école de police au Mont Scopus, dans les tranchées de la “Colline des munitions”, les ruelles de la vieille ville jusqu’au Mur occidental.

97 combattants de la 55ème sont tombés au combat (plus de la moitié de nos pertes à Jérusalem). C’était, je l’ai dit, des réservistes dont nombre de pères de famille. Une majorité d’entre eux venaient des kibboutzim, des moshavim ou de ces classes moyennes citadines qu‘au Likoud on gratifie de nos jours du qualificatif de “gauchistes” parce qu’ils croyaient qu’en contrepartie de leurs sacrifices au combat, la paix serait finalement instaurée dans notre région.

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